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 Camp de Cronos - Les cauchemars sont les cicatrices de l'esprit

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AuteurMessage
Alice Queen Livermoore

Enfant d'Arès
Alice Queen Livermoore

Drachmes : 100
Je suis : Une demi-déesse partisane de Cronos
Parent divin : Arès
Feat. : Jade Thirlwall (Little Mix)
Localisation : Dans ton dos, qui sait ?

Camp de Cronos - Les cauchemars sont les cicatrices de l'esprit Empty
MessageSujet: Camp de Cronos - Les cauchemars sont les cicatrices de l'esprit   Camp de Cronos - Les cauchemars sont les cicatrices de l'esprit EmptyVen 26 Avr - 9:48


Ce sont mes courbatures qui m’ont réveillée, ainsi qu’un horrible cauchemar. Je suis de retour dans la planque d’Andrew le psychopathe, à qui on devait voler une arme, et je gis dans une mare de sang. Mon sang. Des pas approchent, une silhouette masculine apparait dans l’embrasure de la porte, portant sur son épaule une sorte de baluchon. Ce sac produit des cliquetis métalliques et, à la lumière des néons blancs, a des reflets argentés. Mon geôlier se rapproche de moi peu à peu, un rictus mauvais barre sa face dont le coté droit est recouvert par une horrible brûlure. Cette brûlure, c’est Caleb, mon coéquipier pour cette mission, et moi qui le lui avons infligée, avant que mon collègue partisan ne retourne au camp le plus vite possible avec l’arme dérobée pendant que je retenais l’attention d’Andrew. Voilà quatre jours que je retiens son attention. Je vois son sac de toile plein d’instruments de torture, je sens son souffle empestant l’alcool, le froid de son scalpel sur mes bras, sur mon dos, et je sens l’odeur métallique de mon sang qui se répand au sol…

Je me redresse d’un bond sur mon lit, mes mains tremblent, mon front est en sueur et mon corps tout entier est parcouru de frissons. J’ai toujours peur de ce qui va suivre, même si il y a une semaine je m’en suis sortie vivante parce que j’ai l’impression chaque fois que je vais mourir avant de m’être échappée. Sauf que je me rendors. A tâtons, j’attrape le premier instrument qui me passe sous la main, je bascule mon corps de toutes mes forces en avant pour qu’Andrew lâche prise et au passage, j’hérite d’une belle griffure sur un bras et manque de me faire arracher l’autre qui, à la place, saigne abondamment. Je me retourne et plante mon arme, un couteau de cuisine, sur Andrew. Elle a atteint sa cible, mais je ne sais pas où : il fait trop sombre et mes yeux sont trop pleins de sang. Ensuite, tout est flou, tout se brouille, j’ai l’impression de mourir. Je me rappelle avoir mis un pied dehors, respiré l’air glacial de Vancouver puis être tombée dans les pommes. Quand je me réveille, je suis à l’infirmerie du camp et une perfusion rentre dans mon bras. Tout sent l’eau de Javel, l’odeur du sang a complètement disparu. Pourtant, mes mains restent moites.

J’ouvre enfin les yeux. Ce rêve me poursuit depuis une semaine maintenant et je n’en peux plus. La respiration rauque d’Andrew emplit mon cerveau et l’odeur du sang me suit partout. J’attrape mon iPod et sort contempler les étoiles. Allongée au sol, mes pensées divaguent rapidement, mais je m’empêche de dormir, alors je pense. Je pense à Lizzy, que j’ai abandonnée à son triste sort dans ma ville natale ; je pense à ma mère, morte de chagrin ; et je pense à mon père, tranquille à l’Olympe ou flirtant avec quelque naïve mortelle. Je pense à lui, et je le déteste un peu plus : une fois encore, il m’a abandonnée.

Afin de me rassurer, je fais tourner trois fois les anneaux entrelacés à mon annulaire gauche. Mes katanas apparaissent sur mes genoux, l’un de bronze céleste, l’autre d’acier, les deux totalement mortels. Je m’émerveille une fois de plus devant la beauté de ces lames – qui ont d’ailleurs intérêt à me faire cet effet encore longtemps vu le prix qu’elles m’ont coûté ! Je serre Oswald et Espéria – je les ai appelés comme ça – un peu plus fort contre moi et me sens misérable, ainsi allongée sous la voute étoilée. Moi, Alice, une fille au milieu de la longue liste des enfants d’Arès, pas plus digne d’intérêt qu’un grain de sable au milieu du désert.

Mais bientôt, cette ère sera révolue. Mon père et sa « famille » d’égoïstes cupides qui se prennent pour les maîtres du monde – alors que tout le monde nie leur existence, ceci étant dit – seront bloqués, immortels ou non, au fin fond du Tartare. Océan prendra le contrôle des océans à cet empoté de Poséidon, Apollon sera bien obligé de rendre son soleil à Hypérion et Zeus laissera sa place de maître du monde au seigneur du temps, j’ai nommé Cronos. Restera la question de la Colonie des Sang-mêlés, quoique rapidement résolue vu que, ayant servi de chair à canon, ses pensionnaires fileraient fissa aux Enfers. Et le cheval à leur tête ? Il sera certainement écrasé come un moucheron.

Sur ces pensées plaisantes, je finis par m’endormir, sans cauchemar cette fois-ci. Seulement, je suis tirée de mon sommeil par une flèche perdue d’un archer manchot, matinal et suicidaire. Je saisis mes sabres au vol et attaque cet empoté. Je suis interdite d’entraînement pour raison médicale ? Je n’en ai rien à faire, l’entrainement reprend enfin, cet andouille ne va pas comprendre.
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