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 Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]

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Cassandre Green

Enfant de Déméter
Cassandre Green

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MessageSujet: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyJeu 24 Jan - 18:26

Il faisait chaud, ce jour-là, de cette chaleur poisseuse qui alourdit l’atmosphère, moite, presque humide. Mes vêtements collaient à ma peau transpirante, et je suais tellement sur le chemin qui menait au lac que j'avais presque l'occasion que j'allais fondre avant d'arriver à destination. Le lac. J'avais déjà dû m'y rendre deux ou trois fois, mais ne m'y étais pas vraiment encore attardée, l'eau n'ayant jamais été mon élément favori. Cependant, je savais que, à cet instant, j'aurais pu y plonger tête la première, et même toute habillée, s'il avait fallu. Tout plutôt que rester sous ce soleil de plomb qui tapait sur mon crâne bourdonnant sans la moindre pitié pour mes maux de tête et mon cerveau qui, avais-je l'impression, fonctionnait pratiquement au ralenti.

Lorsque je suis arrivée à la hauteur de la vaste étendue d'eau, j'ai poussé un profond soupir. Contrairement à ce que je craignais, ses abords étaient déserts, la plupart des résidents de la Colonie des Sangs-Mêlés devant sans doute se terrer à l'intérieur de leur bungalow. J'ai hésité un moment avant de retirer mes chaussures, laissant mes orteils s'enfoncer dans le sable avec délice. Celui-ci a à peine crissé quand je me suis approchée du lac, d'une transparence cristalline sous le ciel éclatant de pureté et de lumière, dans lequel j'ai trempé une main légère. L'eau était d'une limpidité absolue, et un long frisson a parcouru ma colonne vertébrale. Par les Dieux, j'étais si bien, il faisait si bon, ici... En l'espace d'une fraction de seconde, ma décision était prise. Un dernier regard circonspect autour de moi m'indiquant que les lieux étaient bel et bien vierges de toute présence me conforta dans ma résolution et, sans réfléchir davantage, j'ai entrepris de me déshabiller. De toute manière, je ne comptais pas y rester bien longtemps, il s'agissait simplement pour moi de me rafraîchir, me suis-je morigénée afin de faire taire mes ultimes scrupules tout en attachant mes cheveux en une longue queue de cheval ondulée. Cela fait, j'ai roulé en boule mes habits que j'ai laissé tels quels sur la rive puis me suis propulsée vivement dans l'onde.

Dans un premier temps, la température de l'eau m'a arraché une grimace, et j'ai failli ressortir aussitôt du lac tant le contraste était saisissant. Mais je me suis astreinte à l'immobilité et, après avoir expiré plusieurs fois longuement, je me suis immergée totalement, espérant tout de même ne refaire surface en hurlant. Je suis restée de longues secondes ainsi avant de relever la tête en claquant des dents. Cependant, peu à peu, mes tremblements ont fini par se calmer, et j'ai pu commencer à nager une brasse tranquille et régulière. Prenant progressivement confiance, je me suis décidée, au bout de quelques minutes, à me diriger vers le centre du lac, et me suis exécutée aussitôt, heureuse de me sentir en parfaite harmonie avec le courant et l'humeur de l'onde. L'humeur de l'onde. J'ai retenu un sourire lorsque cette pensée m'a traversé l'esprit. Depuis quand l'onde avait-elle une humeur ? J'allais m’appesantir sur ce problème lorsque des cris ont tout à coup retenti à mes oreilles. J'ai fait volte-face, plissant les paupières afin d'apercevoir ce qui se passait sur le rivage opposé. Je me suis alors sentie blêmir en comprenant tout à coup ce qui était en train de se dérouler. Des silhouettes gesticulaient devant moi, et des bribes de paroles me parvenaient, emportées par la brise. Et elles avaient mes affaires ! Je suis restée tout d'abord interdite avant de réaliser que, si je ne savais pas exactement ce qu'elles comptaient en faire, leurs intentions n'étaient certainement pas des plus pacifistes. Je me suis mise à nager avec une ardeur redoublée vers la berge, priant de toutes mes forces pour qu'il ne leur vienne pas la mauvaise idée de jeter mes vêtements à l'eau ou, pire, de repartir avec. Comment ferais-je alors pour ressortir du lac ?

Attendez !

De l'eau s'est engouffrée dans ma bouche et je l'ai recrachée en toussotant. Face à moi, les jeunes m'observaient sans broncher, et j'ai pu remarquer qu'ils étaient cinq, des garçons, pour la plupart. Si je les connaissais de vue, j'étais par contre incapable de mettre un nom sur leur visage, et encore moins de certifier à quel bungalow ils appartenaient.

S'il-vous-plaît, je...

Un éclat de rire m'a interrompue. De toute évidence, j'étais assez près pour qu'ils entendent ce que je leur disais. La mauvaise nouvelle, c'était qu'ils ne paraissaient pas pressés d'interrompre leur jeu. J'ai senti mes yeux s'embuer. Je les haïssais.

Arrêtez, ai-je tout de même tenté à nouveau tout en continuant de m'approcher. Rendez-les moi, s'il-vous-plaît. Rendez-moi mes habits.

Je me suis tue de moi-même en découvrant leurs rictus amusés. D'ailleurs, mes plaintes semblaient encore ajouter à leur plaisir, et je me suis maudite de ma voix faible et suppliante. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Il ne m'était même pas possible de sortir de ce fichu lac ! Oh, pourquoi donc avais-je cédé à la tentation de me baigner, et comment avais-je pu me montrer si naïve en croyant que personne ne viendrait dans les parages durant ce temps ? Comble de malchance, des larmes brûlantes ont alors entrepris de dévaler mes joues, des larmes de rage, d'impuissance et de détresse, et je n'ai rien fait pour tenter de les stopper. Dieux, que je les détestais, tous, et comme je me détestais aussi de ne rien être en mesure de faire !


[Voilà-voilà ! Comme prévu, Aaron va donc pouvoir jouer le preux chevalier...]

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Aaron Rydell

Enfant d'Hermès
Aaron Rydell

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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyJeu 24 Jan - 21:32

- Hé Aaron ! On va au Lac ?

Aaron souleva sa casquette de Baseball – un sport qu’il adorait depuis sa plus tendre enfance – et ouvrit les yeux. Il aurait du se douter que faire une sieste dehors, devant son bungalow, celui des Hermès, était une mauvais idée et qu’il n’aurait pas la paix deux minutes. Il poussa un long soupire. Cette fois c’était une des ces demi sœur, ces petites demi sœurs. Elle s’appelait Lesly, elle venait d’arriver à la colonie et Aaron avait la vague impression qu’elle l’aimait beaucoup, mais alors beaucoup. Elle avait huit ans, comme lui elle avait des yeux perçants et rieurs, comme tous les enfants d’Hermès en réalité. Mais Lesly était aussi une fille adorable, blonde, qui avait un caractère bien à elle qu’Aaron apprécier malgré tout. Elle adorait voler des objets aux demis dieux des autres bungalows, jamais aux autres Hermès, c’était la règle. Et c’est surement pour cela qu’il accepta, sans broncher.

- S’tu veux Les’.

Il se leva, lui souriant à pleine dent et la fillette lui attrapa la main. Il aimait bien ça, s’occuper d’elle comme si leur deux parents étaient les mêmes. Oui, pour lui c’était une vraie petite sœur, malgré le faite qu’elle soit récente à la colonie des Sang Mêlés. En chemin, elle lui raconta tout son premier entrainement au tir à l’arc.

- Tu voudras bien m’apprendre grand frère Aaron ? Y parait que t’es l’un des meilleurs d notre bungalow.
- Si tu veux Les’, je t’apprendrais.
- Ouais ! Et je ne sais pas faire le papillon, tu m’apprendras aussi ?
- Si tu veux Les’.

Elle le serra dans ses bras avant de poursuivre son chemin. Han, cette demi-sœur était tellement adorable ! Contrairement à certaines… Ils traversèrent le camp pour ensuite s’aventurer jusqu’à l’autre bout, près de la forêt et du lac. Ces deux endroits – tout simplement magique – était les préférés d’Aaron. C’était calme, les gens y venaient rarement en fin d’après midi et Aaron y venait à ses moments là pour se balader, se ressourcer et de temps en temps, discuter avec Esperance, une de ses amies filles d’Aphrodite. Aujourd’hui, les gens avaient visiblement décidé de se rassembler là. Il y avait une bande de copain. Aaron les connaissait bien. Ils étaient cinq. Trois fils d’Arès et deux d’Apollon. Le fils d’Hermès ne les avait jamais vraiment aimés. C’était le genre de type qui se la pétait pour un rien et qui passait leur temps à faires des blagues nase, qui n’arrivait même pas à la cheville que celle que pouvait faire Aaron ou un autre des ces demi frères et sœurs. Non, cela faisait des choses méchante et stupide par principe. Ils étaient doué au combat à l’épée, pas mal aux flèches, mais il avait un seul défaut : ils étaient tout simplement stupides. Aaron et Lesly s’arrêtèrent et Lesly se cacha derrière son grand frère.

- Y font peur grand frère Aaron, je veux plus y aller… t’as vu ce qu’ils font ?

Aaron haussa les sourcils. Ce qu’ils faisaient ? Ils rigolaient entre potes au bord du lac. Aaron plissa les yeux, curieux de savoir ce qu’avait vu Lesly. Ah oui. Il y avait une fille dans le lac qui visiblement, venait de se baigner. Et les cinq lourdaud lui avait piqués ses habits. Malins, très malins.

-Tu vas faire quoi grand frère Aaron ?
- Ben…

Il s’avança doucement, sans se faire remarquer, Lesly toujours cramponnée derrière son dos. Il connaissait la fille dans le lac, enfin, il l’avait déjà vu. Mais il était incapable de dire son prénom, son nom ou encore son parent divin.

- Hé les gars !

Les cinq garçons se retournèrent, toujours pliés en deux.

- Parait que ma p’tite sœur vous à piqué deux trois trucs… Attends, Lesly, dit moi, ce n’était pas l’armure que Arès leur avait offert en personnes ?

Lesly rigola, se prêtant au jeu. Les trois fils d’Arès, bêtes comme des bœufs, lâchèrent les habits et se ruèrent vers eux. Lesly rigola et partit en courant. Elle savait où aller, chez les Aphrodite. Les filles d’Aphrodite l’adorait et n’hésiterez pas à la défendre et à amadouer les trois idiots. Aaron s’élança vers les enfants d’Apollon. Ils étaient nettement moins stupides et avaient bien vu la supercherie.

- Ben tient, qui voilà… Le preux Aaron qui vient à la rescousse de la jolie blonde en détresse.
- C’est ça oui…

Le fils d’Apollon se jeta sur lui, sous le regard de son autre frère. Il voulait se battre en plus ? Aaron ne savait pas de battre. Il était nul pour ça et ne l’avait jamais caché. Il l’esquiva et se redressa. Le deuxième fils lui lança un pique et, Aaron n’appréciant pas, le geste partit finalement tout seul. Un poing, un simple point dans a figure pour lui remettre sa belle gueule et les idées en place. Il s’appelait Liam s’il avait bonne mémoire. Et bien Liam pouvait aller à l’infirmerie avec son grande frère car une de ses dents n’avait pas survécu. Il ramassa les habits de la jeune fille blond et les lui tendit au ras de l’eau.

- Tient. Moi c’est Aaron et toi ?
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Cassandre Green

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Cassandre Green

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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptySam 26 Jan - 7:04

Je n'ai pas tout de suite remarqué les deux demis-dieux qui se dirigeait vers le lac, une petite fille de sept ou huit ans et un garçon plus âgé que moi, sans doute son frère aîné. C'est seulement en voyant soudain trois de mes agresseurs tourner les talons afin de se lancer à la poursuite de la fillette, qui éclata de rire avant de partir en courant, que j'ai compris qu'il s'agissait sans doute de l'aide providentielle que j'attendais toujours, bien que sans grand espoir. La suite ne fut pas des plus originale : un bon coup de poing, et l'affaire était réglée en moins de quelques minutes. Mon coeur, jusqu'alors tambourinant follement dans ma poitrine, se calma peu à peu tandis que je parcourais le plus rapidement possible les plusieurs mètres qui me séparaient encore de la berge. Le jeune homme s'agenouilla alors sur le rivage pour se saisir de mes vêtements, puis me les tendit tout en me déclinant son prénom. Je m'en suis emparée avec gratitude, soufflant à mon tour :

M-merci. Moi, c'est Cassandre.

Il s'est détourné tandis que je montais sur la rive et que je me rhabillais vivement. La sensation du tissu sur ma peau glacée et trempée n'était pas des plus agréables, mais je me suis consolée à la pensée que le soleil se chargerait de sécher le tout. J'ai simplement décidé de me passer des chaussures, car les chaussettes collaient affreusement, et je suis finalement restée pieds nus.

C'est bon.

Aaron s'est retourné lentement. A présent que j'avais tout le loisir de l'observer, je me suis rendue compte que ce n'était pas la première que je le croisais. Avec ses cheveux dorés et son regard espiègle, il n'était pas très compliqué de deviner à quel bungalow il appartenait.

Tu es un Hermès, n'est-ce pas ? Et la petite - celle qui est partie en entraînant les gros muscles, là - aussi ? Tu es sûr qu'elle ne risque rien ? Enfin, je m'en voudrais si...

Je me suis tout à coup tue, baissant les yeux en rougissant.

Pardonne-moi, je... c'est vrai que, sans toi, à l'heure qu'il est, je serais sans doute toujours dans l'eau, et...
J'ai désigné le lac miroitant d'un signe du menton. Je te remercie donc de tout mon coeur. S'il y a quoique ce soit que je puisse faire pour toi...

Et puis, l'image des cinq sangs-mêlés me montrant du doigt en gloussant s'est imposée à moi avec force, et j'ai senti mes lèvres trembler. Jamais on ne m'avait traitée ainsi jusqu'alors, jamais. Pourquoi avaient-ils alors décidé de s'amuser de cette sorte avec moi ? Sentant mes jambes me lâcher, je me suis assise aussitôt, reniflant pour empêcher les larmes de couler à nouveau. Je devais me montrer forte. Cependant, la boule dans ma gorge refusait de se défaire, et je n'ai pu que demander à voix basse :

Dis... tu les connaissais ? Et tu sais pourquoi ils ont fait ça ? Enfin, je veux dire... je n'avais rien fait qui aurait pu leur déplaire, je ne sais même qui ils sont ! Je...

Je me suis interrompue. Sans doute Aaron devait-il me trouver bien fragile, et, dans cette situation, il aurait eu parfaitement raison. D'ailleurs, à présent qu'il m'avait aidée et que le petit groupe était loin d'ici, qu'est-ce qui l'empêchait de tourner les talons ? Avait-il véritablement besoin de s'encombrer de cette petite chose si faible que je me faisais l'impression d'incarner ?
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Aaron Rydell

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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptySam 26 Jan - 10:08

Cassandre ? Non, décidément le nom de cette pauvre fille ne lui disait rien du tout. Il se tourna ; la laissant se rhabiller. Elle lui fit comprendre qu’elle avait fini et Aaron tourna les talons d’un coup sec. Cassandre… Si l’in jugeait uniquement son physique, Aaron aurait pu croire que c’était une fille d’Aphrodite – car oui, elle était plutôt jolie – ou une de ces demi sœurs – car oui, il en avait beaucoup – ou encore, une fille des blés, une fille de Déméter.

- Tu es un Hermès, n'est-ce pas ? Et la petite - celle qui est partie en entraînant les gros muscles, là - aussi ? Tu es sûr qu'elle ne risque rien ? Enfin, je m'en voudrais si...

Aah, perspicace. Aaron ne pu s’empêcher de sourire. Les autres demi dieu reconnaissait toujours les enfants d’Hermès à des kilomètre à la ronde, à croire qu’en permanence, il portait une pancarte avec écrit dessus « Attention à tes affaires, on sait jamais ce qui peut leur arriver ». Ou alors c’était le regard… Quasiment tout les enfants d’Hermès avait le même. Espiègle pour sympa, rieur pour d’autre ou encore méchant. Bah, à voir. Quand à Lesly, non, elle était en sécurité. Elle devait être dans les bras des filles d’Aphrodite qui, une fois de plus, lui coifferait ses longs cheveux blonds, empêchant les trois idiots de fils d’Arès de lui faire du mal. Cassandre le remercia, se confondant en excuse. Ce n’était pas vraiment tout les jours que cela lui arrivait, à vrai dire, cela ne lui arrivait jamais car Aaron n’était pas d’un naturel très… preux chevalier. Quelque chose qu’elle pouvait faire pour lui ? Non, il ne voyait rien, sauf si elle savait comment se débarrasser de gens très collants. Tout à coup, elle s’assit. Ou làlà , mais sur qui était-il tombé ? Elle n’allait quand même pas pleurer si ? Si Aaron avait beaucoup plus d’amie fille que garçon, voir une fille fondre en larmes ne le mettait pas plus à l’aise pour autant. Avoir la gente féminine comme amie ne voulait pas dire que l’on était très adroit avec celle-ci.

- Dis... tu les connaissais ? Et tu sais pourquoi ils ont fait ça ? Enfin, je veux dire... je n'avais rien fait qui aurait pu leur déplaire, je ne sais même qui ils sont ! Je...

Aaron prit son courage à deux mains et s’assit à ses côtés. Oui, il les connaissait. Il était à la colonie depuis ses sept ans, et oui, il avait déjà eu à faire avoir à eux.

- Ouais, ce sont des fils d’Arès, les trois idiots qui sont partis, et les deux autres, c’était Liam et son frère, du bungalow Apollon. Faut pas t’en faire, y sont bêtes, s’il t’on fait ça, c’est pour te voir leur courir après, et peut être même pleurer à leur pieds. Faut pas chercher plus loin… Et t’en fais pas pour la petite, Lesly va bien.

La fille renifla. Oh oh… Aaron fouilla dans ses poches. Il ya avait toujours des choses inutiles, comme un chocolat périmé qu’il avait complètement oublié de manger, un porte clef et, enfin, ce qu’il cherchait un mouchoir bien qu’Aaron n’était quasiment jamais enrhumé. Il le tendit à la jaune fille.

- Tient. Heu…

Heu… Son mot favori, sans doute celui qui ressortait le plus lorsqu’il rencontrait une personne pour la première fois.

- Dis-moi, j’ai du mal à savoir… T’es de quel bungalow, Aphrodite ou Déméter ? T’es nouvelle ou pas ?
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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyMer 30 Jan - 17:29

Alors, Aaron a pris place à côté de moi, et j'ai serré la mâchoire, m’exhortant à être forte. Me trouver à deux doigts de fondre en larmes était déjà bien assez embarrassant sans que je m'humilie encore davantage en éclatant en sanglot juste à côté de lui. Puis, il a repris la parole, et je l'ai écouté en silence. Si jusqu'alors je n'avais guère eu de contact avec les enfants d'Apollon, il m'avait en revanche été donné d'observer des Arès, et ce que j'avais pu remarquer ne m'avait pas vraiment plu, loin de là. Brutaux et arrogants, ils se déplaçaient toujours en petits groupes et passaient leur temps à se moquer des autres demi-dieux, à se lancer des défis ou à s'entraîner dans l'arène de combat. Tout cela ne m'avait que très moyennement emballée, et j'avais jugé préférable de me tenir toujours à une distance respectable de leur bungalow.

Cependant, j'ai esquissé un sourire quand le fils d'Hermès m'a rassurée sur le sort de la petite fille blonde qui les avait entraînés à sa suite. Comme il n'avait pas démenti mes paroles, j'en ai conclu que la fillette était bel et bien sa petite sœur, et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ma propre fratrie. Les visages épanouis de mes frères et sœurs ont tour à tour traversé mon esprit, et j'ai reniflé à nouveau. J'ai vu alors Aaron plonger les mains dans les poches de sa veste pour en ressortir finalement, après plusieurs essais infructueux, un mouchoir à peine froissé. Comme il me le tendait, je m'en suis saisie avec gratitude et, tout en priant pour qu'il soit propre, allais me moucher à l'intérieur lorsque le jeune homme a ouvert la bouche afin de me demander à quel bungalow j'appartenais. Écarquillant les yeux, j'en ai oublié mon mouchoir, et ai interrogé d'une voix légèrement tremblante :

Aphrodite ? Qu'est-ce qui te fait croire ça ?

D'après ce que j'en avais entendu dire, les filles d'Aphrodites semblaient être réputées pour leur caractère prétentieux et superficiel. Aaron me jugeait-il ainsi ? À moins que, partant du principe que j'étais incapable de me défendre toute seule, il m'avait immédiatement rangée dans la catégorie des filles plaintives et pleurnicheuses ? Rougissant de honte, j'ai baissé la tête, en profitant pour me moucher le plus discrètement possible. Enfin, j'ai relevé le regard pour annoncer d'une voix hésitante :

Non, je... je suis bien une fille de Déméter. Et oui, je suis nouvelle, enfin... plus que toi, en tout cas. Je suppose que tu es là depuis déjà quelques années, n'est-ce pas ?

Reprendre la conversation sur le ton le plus badin possible, opter pour une tournure totalement anodine, poser des questions le plus naturellement du monde. Et espérer de ne pas me ridiculiser une fois de plus.
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Aaron Rydell

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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyMer 30 Jan - 20:14

- Aphrodite ? Qu'est-ce qui te fait croire ça ?

« Le fait que tu sois jolie et sensible » Il le pensa très fort mais ne le prononça pas à haute voix. Aaron savait par expérience que certaines filles plus émotionnelles que les autres prenaient mal les remarques venant de certain garçons, même si ces deniers essayer justement de paraître gentils avec elles. Elle prit le mouchoir qu'il lui tendait.

-Non, je... je suis bien une fille de Déméter. Et oui, je suis nouvelle, enfin... plus que toi, en tout cas. Je suppose que tu es là depuis déjà quelques années, n'est-ce pas ?

Gagné, fille de Déméter. Et elle était bien récente à la colonie. Et oui, lui était là depuis qu'il avait soufflé ses sept bougies. Cela faisait presque huit ans, neuf cette année qu'Aaron était à la colonie. Il ne s'en était jamais plains, contrairement à certains qui ne supportait pas de vivre dans une communauté, et contrairement à d'autre qui avait choisis Cronos et ses plans maléfiques plutôt que les Dieux de l'Olympe et leur protection.

- Ouaip, je suis ici depuis que j'ai sept ans... Et je vais fêter mes seize ans cette année. Je dois avouer que la colonie c'est mon deuxième foyer. Dis moi, c'est quand que tu as découvert que t'était une sang mêlés... Ou que ton père t'as mise au courant ? T'as déjà vu ta mère ? Quand ça ? T'as des pouvoirs spéciaux ?

Ok Aaron avait un chic pour tout vouloir savoir sur le champ. Bah, c'était tout lui ça. Il aurait ou le savoir en un clin d'oeil, en se servant du don qu'il avait en plus, mais Aaron préférait la normalité. Demander aux gens c'était un peu plus courtois que de fouiller directement dans leur têtes. Il se rappelait du jour où il avait apprit qui il était vraiment... Il n'avait que six ans et sa mère, qui avait de la peine pour lui, lui avait tout avoué. De la peine ? Oui, Aaron depuis qu'il avait compris qu'il ne pourrait jamais savoir qui était son père en demandant à sa mère s'était alors plongé dans des recherche pas possible. mais du haut de ses six ans, il n'avait aboutit à rien. Alors sa mère lui avait tout expliquais et le petite garçon avait pris cela étonnement bien. Et puis vint le jour de son septième anniversaire, il vit son père pour la première fois.
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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyDim 3 Fév - 7:00

J'ai tressailli lorsqu'Aaron m'a annoncé qu'il était là depuis ses sept ans et qu'il allait bientôt en avoir seize. Pas parce qu'il avait près de trois ans de plus que moi - cela, je l'avais déjà plus ou moins remarqué - mais plutôt car cela éveillait quelque chose dans ma mémoire. Neuf ans... Il s'agissait de sa neuvième année à la Colonie... C'est alors que j'ai compris ce qui m'avait aussitôt interpelée, et j'ai esquissé un sourire en soufflant :

Comme Annabeth.

Aaron m'a lancé un regard légèrement perplexe, et je me suis hâtée de préciser :

Annabeth aussi est à la Colonie depuis neuf ans. Annabeth, une fille d'Athéna - tu la connais ? C'est l'amie de Percy Jackson et de Ra... Rachel, je crois...

Puis je me suis rappelée qu'il m'avait posé une question - plusieurs, même - et j'ai ajouté vivement :

En fait, ça peut paraître bizarre, mais j'ai toujours su que j'étais unedemie-déesse : mon père ne me l'a jamais caché et, dès toute petite, je savais qui était ma mère. D'ailleurs, elle nous a rendu visite, je ne sais pas... une ou deux fois ? Mais après, à mes trois ans, papa s'est remarié et elle a cessé de venir me voir. En y repensant, je ne pense pas que ce soit parce qu'elle était jalouse, mais plutôt pour ne pas provoquer celle de ma nouvelle belle-mère. Enfin, tu comprends ? Mais j'étais petite, et je n'ai pratiquement aucun souvenir d'elle.

J'ai soupiré, les yeux perdus dans le vague.

Ne crois pas que je n'aimais pas la nouvelle épouse de mon père : je l'adorais. D'ailleurs, je l'ai considérée très tôt comme une seconde maman, c'est comme ça que je l'appelais. Elle-même me le rendait bien. En plus, elle pratiquait le jardinage, c'est comme ça que j'ai appris à développer mes propres pouvoirs. Ensuite, on a déménagé dans une maison à la campagne et ils ont eu beaucoup d'enfants. Du coup, j'ai plein de petits frères et de petites soeurs et...


J'ai été coupée dans mon élan par un éternuement. Un peu gênée, j'ai haussé les épaules avant de conclure :

Bref, voilà. Seulement, mon père ne m'avait jamais avertie que je devrais me rendre à la Colonie des Sangs-Mêlés à mes treize ans car il l'avait promis à Déméter. Ca, je l'ai su le jour-même de mon départ. J'ai été triste, bien sûr, mais, maintenant... J'ai tourné la tête en direction des bungalows dont on distinguait les silhouettes brumeuses puis, me rendant compte qu'Aaron m'observait, lui ai souri : Maintenant, pour moi, la Colonie représente également un second foyer. Elle ne remplacera jamais ma famille, mais je l'aime quand même. Je m'y suis faite des amis et... Repensant à ma mésaventure précédente, je me suis reprise : Enfin, peut-être pas que des amis, mais un grand nombre quand même. J'y suis bien. Je me sens chez moi, ici.

Je suis demeurée un instant silencieuse, et Aaron a respecté mon temps de réflexion. Un long moment s'est écoulé. Il me semblait que même le lac se taisait. Je me suis alors baissée sur le sol pour y appliquer un doigt, que j'ai légèrement enfoncé dans la terre. Mon pouvoir n'a pas tardé à se manifester, et mes pensées se sont envolées vers la forêt, dans laquelle j'avais fait une démonstration semblable à Annabeth le jour de notre rencontre. Semblable, sauf qu'elle était parfaitement involontaire. J'ai vu Aaron sursauter quand la jeune pousse s'est hissée à la lumière du soleil, grandissant de plus en plus et de plus en plus rapidement jusqu'à ce qu'elle atteigne une taille plus respectable. J'ai souri. Là, jusqu'à côté de l'eau, elle serait très bien. Puis je me suis tournée en direction du jeune homme, qui observait fixement l'iris aux délicates teintes violines qui se balançait doucement dans la brise.

C'est pour toi. Pour te... remercier. Ma voix a tremblé. Je ne la cueille pas pour te la donner, parce qu'elle mourrait. Mais c'est la tienne.

J'ai baissé la tête, espérant que ce présent ne lui paraîtrait pas trop puéril, avant de toussoter afin de dissiper notre malaise commun.

Sinon, je peux aussi ressentir les émotions importantes d'une personne par le biais d'un contact physique. Mais je... je n'aime pas trop ce pouvoir. Il me fait peur, et... ça n'est pas toujours très agréable.

Un nouveau silence s'est installé entre nous. Un silence tissé de compréhension et de complicité. C'était à mon tour d'interroger Aaron.

Et toi ? D'où viens-tu ? Pourquoi es-tu arrivé si tôt à la Colonie ? Et tu as aussi des pouvoirs particuliers ?


J'évitais de le regarder dans les yeux, mais il me semblait que celui-ci souriait.
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Aaron Rydell

Enfant d'Hermès
Aaron Rydell

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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyDim 3 Fév - 16:25

Ah, elle avait eu une vie plutôt chouette, comme lui à la seule différence que sa mère ne s'était jamais remariée et qu'il n'avait pas eu la chance d'avoir un petit frère ou une petite soeur. C'était aussi peut être pour cela qu'Aaron s'entendait si bien avec ses autres demi frères et soeur... Elle était donc assez récente à la colonie et Aaron devina qu'elle était donc plus jeune que lui en page. Pourtant,cette fille, sous ces airs timide, semblait si mature... Puis, Cassandre posa son doigt par terre. Intrigué, curieux, Aaron se pencha et regarda ce qui allait se produire. Il eu un petit sursaut, un mouvement de surprise lorsqu'une jeune pousse, encore verte, ne tarda pas à émerger du sol, comme par magie. Aaron la regarda, comme un gamin de cinq ans qui venait de découvrir ses cadeaux au pied du sapin.

- Punaise, il est génial ton pouvoir !
- C'est pour toi. Pour te... remercier. Sa voix trembla. Je ne la cueille pas pour te la donner, parce qu'elle mourrait. Mais c'est la tienne.

Aaron la prit dans ses mains, un air hébété sur le visage, toujours drôlement étonné par ce qu'il venait de voir. Elle toussota, sans doute gênée par le silence qui venait de s'installer et reprit de plus belle.

- Sinon, je peux aussi ressentir les émotions importantes d'une personne par le biais d'un contact physique. Mais je... je n'aime pas trop ce pouvoir. Il me fait peur, et... ça n'est pas toujours très agréable.
- La classe !

Les émotions des gens ? Cette fille avait décidément des pouvoir vraiment chouettes. Ce n'était pas de pouvoir qui violait la vie des gens, comme le siens, ou encore moins des pouvoirs qui détruisait les choses inutilement. C'était des pouvoirs gentils, enfin gentil, qui ne faisait de mal à personnes. Elle se tourna vers lui, le sourire aux lèvres, elle commençait à se détendre... Ah, c'était l'une des nombreuses vertus ds fils d'Hermès...

- Et toi ? D'où viens-tu ? Pourquoi es-tu arrivé si tôt à la Colonie ? Et tu as aussi des pouvoirs particuliers ?

C'était donc à son tour d'être bombardé de question. Aaron y répondit avec enthousiasme. Comme tout les enfants d'Hermès voire même d'Aphrodite, il adorait papoter et raconter un peu sa vie de temps en temps. Il posa ses mains sur ses genoux et se lança dans ses explications.

- Je suis né à New York, ouais, loin d'ici je sais. Ma mère à rencontré mon père, enfin Hermès, dans une boîte de nuit, à Brooklyn. Va savoir ce qu'il faisait là... Ma mère elle, était en service, elle était plutôt jeune, et gagner de l'argent en temps que serveuse le soir dans cette boite. Je te laisse deviner la suite, quelques mois plus tard, je suis né. Ma mère s'est installé à New York et on a aménagé dans un petit appartement près des quartier aisés. Ma mère savait qui était mon père, elle ne s'attendait donc pas vraiment à le revoir de si tôt. Mais j'ai une famille, ou plutôt ce qu'il en reste plutôt sympa, ma mère n'a pas eu le droit à trop de question pour savoir de qui j'étais. Seule ma tante est au courant.

Il se tu un instant, un vague sourire sur le visage. Combien de fois sa mère lui avait raconté cette soirée dans cette boîte de nuit... Comment était son père, pourquoi elle était tombée sous le charme, bref. Il n'y avait qu'à lui qu'elle pouvait répéter cette histoire des centaines de fois.

- J'ai grandis bien tranquillement, jusqu’à que je me mette à voir des choses étranges. en réalité, je l'ai compris plus tard, il agissait de monstres, qui ne faisait que m'épier, comme pour tout les autres sans mêlés. Lorsque j'ai fêter mon anniversaire, mon septième anniversaire, j'ai vu mon père pour la première fois. J'étais... étonné. Il m'a offert ses converses là - il désigna ses chaussure, auquel était plaqué de petites ailes grises - elles sont ailés. Elle grandissent avec moi. C'est marrant et ce jour là, j'ai su que Hermès se souciait de moi. Il a demandé à ma mère de m'envoyer ici, pour ma sécurité et pou que puisse m'épanouir avec des enfants comme moi. Après quelques discussions, j'ai accepté. Depuis, je viens tout les vacances chez ma mère, et quelques weekend. Je n'ai plus jamais revu mon père depuis, mais je sais qu'il me surveille, j'ai confiance.

Il s'arrêta un instant la bouche sèche. Pffiou, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas confié de la sorte. La dernière fois, c'était à Kate qu'il avait dit tout ça, sa chère Kate.

- Quand à mes pouvoirs... Je n'en ai qu'un et pour moi, c'est bien assez. Contrairement aux tient, le mien est plus, agressifs. Je peux lire dans les pensées des gens, contact ou pas. Je l’utilise qu'en cas extrême, et parfois pour tricher au combat ou au Capture l'Etendar...

Il lui sourit, après tout, son paternel était aussi le dieu de la triche... Et les enfants d'Hermès trichaient tout le temps ou presque.
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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyJeu 7 Fév - 18:55

J'ai écouté Aaron en silence, mes yeux toujours plongés dans les siens. Étrangement, je ne me sentais absolument plus crispée ou mal à l'aise, simplement... bien. Détendue, confiante, apaisée. Sereine. J'ai laissé un sourire flotter sur mes lèvres lorsqu'il m'a parlé de sa tante et des monstres qu'il lui arrivait parfois de croiser. Vivant un peu à l'écart de tout, j'avais eu ce rare privilège, quant à moi, de ne pas avoir eu à faire avec ce genre de visions, et je me suis souvenue avec amusement de ma mésaventure à New-York durant laquelle j'avais fait la connaissance de June, grâce à laquelle j'étais parvenue à distancer la créature aux cornes de bouc qui me pistait. Cependant, je n'ai pas pu m'empêcher de sursauter quand Aaron a évoqué ses chaussures ailées. Arrachant mon regard du sien, je l'ai fixé sur ce que j'avais pris pour d'innocentes Converses mais sur lesquelles, je le remarquais à présent, étaient plaquées de minuscules ailes argentées. Mais le fils d'Hermès, après s'être brièvement interrompu, s'est mis à parler de ses pouvoirs. Enfin, de son pouvoir. La télépathie, apparemment. J'avais toujours imaginé que ce devait être très utile et, surtout, assez divertissant de lire dans les esprits des gens qui m'entouraient. A quoi elles pensaient, ce qu'elles avaient envie de faire, ce qu'elles croyaient... Eh bien, cela n'avait pas l'air d'être exactement le cas. J'ai failli lui demander s'il pouvait également communiquer par la pensée avec les personnes de son choix, mais je me suis retenue. De toute évidence, il n'appréciait guère ce pouvoir - dans un sens, je le comprenais : violer l'intimité du cerveau d'inconnus ne me tentait absolument pas - et je ne désirais pas le mettre mal à l'aise s'il ne souhaitait pas continuer de parler de ceci. A la place, j'ai donc abordé un autre sujet, nettement plus réjouissant :

Donc, tes chaussures, là, elles volent vraiment ? ai-je interrogé en désignant ses Converses. Mais c'est génial ! J'aimerais beaucoup, moi aussi, que ma mère m'offre ce genre de cadeau pour un anniversaire ! Je lui ai offert un immense sourire. Tu voudrais bien me... montrer s'il-te-plaît ? Je sais que c'est un objet magique mais, enfin... c'est quand même difficile de croire qu'elles peuvent supporter ton poids ! Je veux dire... elles sont super, mais c'est ça doit quand même faire un peu bizarre, au début, non ? Tu peux allez vite, avec ça ? Et jusqu'à quelle hauteur ? Tu veux bien les essayer, alors ?

A vrai dire, j'étais si excitée que j'en oubliais presque mes bonnes manière. J'avais les yeux qui brillaient, et sans doute le regard de mes petits frères ou petites soeurs venant de découvrir leurs cadeaux au pied du sapin. J'ai souri à nouveau, sans vraiment savoir à qui il s'adressait, juste formidablement heureuse.


[Court, sorry, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois]



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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyMar 12 Fév - 16:00

- Donc, tes chaussures, là, elles volent vraiment ? Mais c'est génial ! J'aimerais beaucoup, moi aussi, que ma mère m'offre ce genre de cadeau pour un anniversaire ! Je lui ai offert un immense sourire. Tu voudrais bien me... montrer s'il-te-plaît ? Je sais que c'est un objet magique mais, enfin... c'est quand même difficile de croire qu'elles peuvent supporter ton poids ! Je veux dire... elles sont super, mais c'est ça doit quand même faire un peu bizarre, au début, non ? Tu peux allez vite, avec ça ? Et jusqu'à quelle hauteur ? Tu veux bien les essayer, alors ?

Aaron sourit, elle en posait des questions ! Bah, en même temps, elle était curieuse et il la comprenait, après tout, ce n'était pas tout les jours que l'on croisait quelqu'un qui avait des chaussure ailées.

- S'tu veux !

Il fota les côté de ses basket en toile. Cela faisait longtemps qu'il ne s'en était pas servis, la dernière fois, c'était pour se planquer en haut d'un chêne, lors d'un ache cache qu'il avait fait avec les plus petits de son bungalow. Il s'était bien amusé ce jour là, à les voir se demander comment il avait fait pour grimper tut en haut du tronc. Les petites ailes, légèrement grisée, se mirent à battent doucement. Aaron se releva doucement, puis, ses pieds quittèrent le sol de quelques centimètres. Il jeta un coup d'oeil autour d'eux, personne, parfait. Puis, il s’éleva un peu plus haut, le sourire au lèvres.

- Yep, je vole.

Il rigola un peu et se retourna dans les airs, la tête à l'envers. C'était marrant, vu d'un autre côté, la colonie n'avait pas du tout la même tronche. Il exécuta quelques pirouette, histoire de montrer à Cassandre qu'il maîtrisait quand même ses propres chaussure et redescendit sur terre.

- Alors ? Tu veux les essayer ? Elle sont peut être un peu grandes mais ...

Il les enleva et les lui tendit. De toute façon, les basket ne partaient jamais bien lion de lui. C'était peut être un sort, qui faisait qu'elle revenait toujours vers leur maître. Csasandre ne risquait donc pas de partir à des kilomètre, ou en tout cas, elle reviendrais vite vers lui.
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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyVen 15 Fév - 19:29

Bien que prévenue, j'ai étouffé un hoquet lorsque les deux petites paires d'ailes grises se sont mises à battre aux pieds d'Aaron et que celui-ci, le sourire aux lèvres, a tranquillement décollé comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle du monde. Il est resté tout d'abord à quelques centimètres avant de monter plus en haut, de plus en plus haut, jusqu'à me surplomber d'au moins trois bons mètres. Il a esquissé un nouveau sourire, plus facétieux, et je pensais qu'il allait se mettre à redescendre lorsque, d'un looping vif et parfaitement contrôlé, il s'est retourné dans les airs, la tête à l'envers. Mon coeur a raté un battement et j'ai écarquillé les yeux.

Aaron, j...

Mais, déjà, il s'était mis à enchaîner pirouette sur pirouette et je n'ai pu que l'observer du sol, le coeur au bord des lèvres. Quand le jeune homme s'est enfin décidé à revenir sur terre, j'ai laissé échapper un profond soupir de soulagement. J'allais le féliciter, mais il m'a prise de court en me tendant la paire de baskets avec un large sourire.

Alors ? Tu veux les essayer ? Elles sont peut-être un peu grandes mais...


Sans comprendre, j'ai arqué un sourcil.

Moi ? Tu veux dire... les essayer... voler avec ?

Il a acquiescé avec entrain et j'ai dégluti péniblement. Je ne souffrais pas spécialement de vertige, cependant, j'avais toujours été beaucoup plus à l'aise sur le plancher des vaches, sans doute à cause de mon ascendance maternelle. Pourtant, je ne souhaitais pas qu'Aaron me prenne pour une froussarde. Et puis, il fallait bien avouer que je me demandais aussi comment tout ça faisait, vu d'en haut... C'est pourquoi j'ai fini par ébaucher un petit sourire un peu tremblant, me saisissant des Converses d'une main hésitante.

Comme tu voudras. Par contre, je... je ne reste pas très longtemps, hein ? Et puis, je ne vais pas loin, aussi, et...

Je me suis interrompue en croisant son regard amusé et, afin de me donner une contenance, ai entrepris d'enfiler une des chaussures. Elle était en effet légèrement trop grande et, malgré tous mes espoirs, ne s'est pas adaptée à la taille de mon pied. Apparemment, ce privilège était réservé à leur propriétaire. J'ai mis la seconde puis me suis levée, réalisant tout à coup que j'ignorais comment les commander. Me tournant vers Aaron, j'allais ouvrir la bouche pour lui poser la question quand je me suis sentie... partir. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire cette impression. Partir. Vers le haut. Je me suis enfoncée les ongles dans les paumes en me sentant quitter la terre ferme, et n'ai pas pu m'empêcher de baisser la tête. Le fils d'Hermès était en bas, tout en bas, en train de m'adresser de grands signes que j'ai interprétés comme de gigantesques salutations. Et puis, j'ai froncé les sourcils. Si bas ? C'est alors que j'ai réalisé que j'étais toujours en train de monter, sans aucune idée de comment m'arrêter, comprenant du même coup que ce que j'avais pris pour des coucous enthousiastes étaient certainement des geste m'enjoignant de redescendre. Mais comment ? L'espace d'une minute, une bouffée de panique m'a noué la gorge, m'enserrant l'estomac d'une nausée de mauvais augure. Une minute, seulement. M'enjoignant au calme, je me suis forcée à inspirer longuement, m'efforçant à ne pas penser à la silhouette d'Aaron qui rapetissait de plus en plus. Expiration. Prise d'une soudaine intuition, j'ai serré les paupières, de toutes mes forces. Une seule injonction a alors résonné dans mon esprit. Stop.Durant une terrible seconde, j'ai cru que rien ne s'était passé. Et puis, tout doucement, je me suis sentie ralentir, avant de m'arrêter. Tout bonnement. En rouvrant les yeux, j'ai failli défaillir. Au-dessus de moi, le vide. Au-dessous de moi, le vide. Autour de moi, le vide. Le vide. Partout. Alors, j'ai repensé au regard rieur de l'enfant d'Hermès, à son sourire malicieux, à la chaleur de sa présence. Un ordre. L'expérience avait assez duré. Redescends. La paire de tennis a aussitôt obéi. L'instant d'après, chancelante, je m'écroulais sur le sol.

J'ai songé un moment à rester ainsi, en position fœtale, tandis que ma respiration s'apaisait lentement. Mais je me suis souvenue que je devais rendre ses chaussures à Aaron, puisqu'il était à présent en chaussettes, et j'ai fini par me redresser à contre-coeur. Devançant son interrogation, j'ai hoché la tête.

Ca va.

Et c'était vrai. Ca allait.
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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyMer 20 Fév - 8:41

Ah cool, malgré ce qu'il venait de voir, cela avait eu l'air de lui plaire. Il renfila sa paire de basket bleu ciel et lui sourit de nouveau. Après tout, ce n'était pas tout les jours qu'il faisait essayer une paire de chaussure magique aux gens... Il était vrai, q'une fois en l'air, si l'on avait pas trop le vertige, voler comme ça, c'était très amusant. Il se souvenait du jour où son père le lui avait offerte, il les avait aussitôt essayé dans le salon. Il avait vu son père rire, comme s'il était heureux que son fils s'amuse le seul jour de sa vie où il venait lui rendre visite. Sa mère avait moins apprécier que Aaron est l tête coincé dans la lustre du plafond, mais au final, il avait réussit à s'en sortir idem, juste deux vases auxquels sa mère ne tenaient pas vraiment en avaient fait les frais. il commencèrent à marcher côté à côté, le long du lac. Les basket c'était bien, mais après, fallait calmer le taux d'adrénaline qui vous était monté à la tête. Ils rejoignirent la colonie ainsi, papotant de temps à autres de plein d'autre qui leur venait à l'idée.

Il avait l'impression de s'être fait un nouvelle amie. Un amie sur qui il pouvait dorénavant compter en cas de problème, bien qu'Aaron aurait mis sa main à couper qu'elle en aurait plus que lui. Cassandre était une fille formidable, mais elle se laissait trop marcher sur les pieds. Il serait une sorte de menotr pour elle, et se rôle lui convenait très bien. Les gens n'avait pas le droit de martyriser une pauvre fille comme ça, sous prétexte qu'elle soit " faible" ou que son parent divin soit un peu moins fort que les autres... Il arrivèrent enfin devant le bungalow des Hermès. La petite Lesly était là, le sourire aux lèvres, elle l'attendait sur les marches du bungalow. Elle adressa un petit signe de main à la fille blonde qui se tenait à ses côtés.

- Bon, ben, Cassandre, on se voit au repas de ce soir ? Je serait à la table qui sera le plus proche du feu ...

« Ouais je suis un frileux de première ....» Il la salua avant de prendre sa demi soeur sur son dos et de rentrer se changer dans son bungalow.


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MessageSujet: Re: Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron]   Ou lorsque le mot 'bain' ne rime pas forcément avec 'serein'... [PV Aaron] EmptyVen 22 Fév - 18:37

J'ai attendu patiemment qu'Aaron renfile ses chaussures avant de commencer à marcher. Nous avons tout d'abord cheminé en silence côte à côte, chacun plongé dans ses propres pensées, puis, au fur et à mesure que le lac s'éloignait, nos langues ont commencé à se délier. Nous avons parlé de choses et d'autres, de tout ce qui nous passait à l'esprit et qui se révélait assez léger pour pouvoir être partagé. Je ne me rappelle que très vaguement ce que je lui ai dit, alors ; la seule chose dont je me souvienne véritablement était le bonheur absolu qui était le mien. Bonheur de fouler le sol, d'abord, bonheur de sentir la terre solide et bruissante sous mes pieds, bonheur de respirer l'odeur d'herbe coupée et de fleurs sauvages qui régnait dans l'air, bonheur, enfin, de m'être fait un nouvel ami aussi espiègle qu'attentionné. Bonheur et harmonie.

Lorsque nous sommes arrivés devant le bungalow des Hermès, je n'avais pas vu le temps passer. Assise sur les marches se tenait une fillette blonde qui a agité la main à notre vue et j'ai reconnu la dénommée Lesly, la jeune demi-sœur d'Aaron. Je lui ai envoyé un sourire lumineux en réponse à sa salutation tandis que son frère me donnait rendez-vous le soir-même, pour le repas. J'ai acquiescé de la tête.

Eh bien... à plus tard, alors. J'ai été heureuse de faire ta connaissance. Et encore merci, pour tout à l'heure.

Il a seulement haussé les épaules, modeste, puis sa petite soeur s'est hissé sur son dos et j'ai esquissé un nouveau sourire devant le couple qu'ils formaient. Ils avaient l'air si heureux, ainsi, tous les deux, si gais et si insouciants, aussi... Nos yeux se sont cherchés une dernière fois avant qu'Aaron ne tourne les talons et, ce même sourire indéfinissable aux lèvres, je les ai suivis du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent derrière un autre bungalow.

Bonheur. Et harmonie.



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