Ouch. C'est la seule pensée qui m'est venue à l'esprit lorsque l'épée est tombée sur mes orteils. Ouch. Presque aussitôt suivie d'un « Je te l'avais bien dit. » narquois. Tss. Toi, la petite voix, pas la peine de te la ramener en donneuse de leçons. Je me suis dégagée à cloche-pieds avant de me baisser prudemment. Quand mes doigts se sont refermés sur le manche de l'arme, pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de pousser un long, un très long et très douloureux soupir. Ennui, échec, lassitude. Cela faisait pratiquement une heure que je m'entraînais. Enfin, ' entraînais ' était un bien grand mot. Disons plutôt que cela faisait presque une heure que je collectionnais les gaffes avec une malchance et une maladresse peu communes. Par les Dieux, que je détestais me battre. Si au moins j'étais certaine de quelque chose depuis que j'étais arrivée à la Colonie, c'était bien que je n'étais pas une guerrière-née, loin de là.

Mes bras me tiraient, mes jambes étaient endolories, mon corps entier, enfin, était perclus de bleus, vermoulu de fatigue, et je ne savais ce qui était le pire entre la moindre parcelle de chair qui me faisait atrocement souffrir ou celle que je ne sentais déjà plus. Essayant de ne pas m'attarder sur mes membres lourds et mes muscles en feu, je me suis remise en position, lame pointée en avant et faisant de mon mieux pour ne pas la lâcher de nouveau. Ce n'était pourtant pas une mauvaise arme, d'après ce que je pouvais en juger : assez bien équilibrée, un peu lourde, peut-être, mais je me félicitais surtout de son tranchant émoussé ; sans cette précaution, je serais sans doute déjà morte une bonne dizaine de fois depuis le début de la séance. Et, en plus, ai-je noté en grimaçant, j'avais du sable dans mes chaussures.

J'avais toutefois une chance dans mon malheur : l'arène de combat était, en effet, totalement vide. C'était d'ailleurs pour cette raison que j'avais décidé de mettre en œuvre cette idée tout aussi saugrenue que ridicule qui m'avait traversé l'esprit durant le petit-déjeuner. Loin de moi la pensée, alors, que celle-ci serait également vaine et grotesque, ainsi que dangereuse, comme le prouvaient les estafilades heureusement sans gravité qui zébraient ma peau nue. Le lendemain, en tout cas, les courbatures se feraient sentir. J'ai fermé les yeux un bref instant, serrant les paupières de toutes mes forces afin de ne pas céder au découragement que je sentais prêt à m'envahir à tout moment. Puis, les ayant rouverts, j'ai machinalement balayé l'arène du regard – qui n'était plus si déserte que ça.

Spoiler:

« -Dans la vie il faut se battre pour survivre. »

Aujourd'hui dans cette fraîche mâtiné le soleil brillait de tous ses éclats, je respirais à plein poumons l'air frais qui balayait mon visage de sa légère brise. Encore une fois je m'étais levée tôt, enfin je n'avais pas eu la chance d'être consentante ou pas, on m'avait forcé. Adam m'avait forcée, car il voulait me parler enfaîte il voulait surtout que je sois son alibi pendant qu'il allait au camp de Cronos, comment je pouvais être son alibi alors que j'étais au camp ? C'était la seule question qui m'avait d'abord traversait l'esprit puis, il m'avait demandé, obligé le mot serait plus juste, à dire que son absence était dû au faîte qu'il devait aller voir sa mère.

Je me dégoûtais d'un côté de protéger ce traître, je n'avais rien à perdre à aller le balançait à Chiron après tout, son chantage serait fini, Antonella se remettrait vite et de toute façon il ne comptait plus pour moi pas vrais ? Je secouais la tête sachant pertinemment que je ne pourrais pas faire ça, car il comptait beaucoup trop pour moi.

C'est donc en partie de sa faute si maintenant je me dirigeais vers l'arène des combats, n'aillant pas pu me rendormir et étant en colère contre lui j'avais décidé d'aller me défouler à l'arène sans même déjeuner. Je mettais donc mit en tenue adéquate et je marchais d'un pas décider. Lorsque j'entrais dans l'arène l'épée en main j'étais surprise de voir l'arène déserte, enfin presque vu qu'il y avait une petite blondinette qui s'entraînait durement.

Ma colère s'envolait rapidement à la vue de la petite blonde mettant corps et âme dans son entraînement alors que même vu de loin elle avait du mal, ça je pouvais le dire puisque j'avais assisté à son lâchage d'épée sur ses propres orteils. J'avais mal pour elle mais, sa gaffe n'avait qu'agrandit mon sourire amusé, j'ignorais pourquoi mais, à la vue de ce petit bout de femme j'avais été prise d'affection.

Je continuais à l'observait alors qu'elle se mettait en position, je fessais un petit mouvement de recule lorsque ses yeux se posaient sur moi. Je lui souris et m'avançais vers elle tenant toujours mon épée dans ma main droite, je tentais de jouer la carte de l'humour espérant qu'elle ne le prendrait pas mal.

« - Je dois avouer que tu ferais fuir un troll avec ton expérience.. »

Spoiler:

La jeune fille qui s'était comme matérialisée dans l'arène possédait de longs cheveux bruns et soyeux, un regard velouté ombré de longs cils, un sourire légèrement ironique et une épée serrée dans la main droite. Son visage aux traits typiquement asiatiques me disait quelque chose et, au bout de quelques secondes de réflexion, je me suis souvenue de l'avoir déjà vue aux abords du bungalow des Hermès. Cependant, si j'ignorais d'où me venait cette sensation, j'aurais mis ma main à couper qu'elle n'était pas une des nombreuses filles du dieu voyageur.

Puis elle a ouvert la bouche, et sa remarque gentiment moqueuse m'a tiré un mince sourire. Je n'étais pas quelqu'un que l'on vexait facilement et il me fallait bien reconnaître que l'on devait se retenir de rire avec difficulté en assistant à ma parodie d'entraînement.

Je pense plutôt que le troll serait bien trop content de tenir une occasion pareille de me réduire en charpie !

Mon interlocutrice a esquissé un nouveau sourire tandis que j'avançais dans sa direction d'une démarche un peu tremblante. L'épée s’appesantissait de minute en minute entre mes doigts moites, lesquels menaçaient à chaque instant de la laisser glisser. Tout en espérant qu'elle ne se focaliserait pas trop sur ce genre de détails – mon corps entier en sueur, mes vêtements trempés par la transpiration, ma fatigue, la façon dont je tenais mon arme –, j'ai repris la parole d'un ton avenant :

Je m'appelle Cassandre, du bungalow des Déméter. Et, comme tu peux le voir, enfin...

Je me suis très légèrement empourprée devant l'étincelle amusée qui s'allumait au fond de ses yeux.

Disons que je suis plus portée sur le jardinage que sur le combat. Je déteste me battre, je suis vraiment une très mauvaise guerrière.

Comme si elle n'avait pas pu le remarquer d'elle-même. En fait, je ne savais pas exactement pourquoi j'avais décidé d'engager la conversation. Peut-être parce qu'elle m'avait hélée, signalant ainsi son désir de venir à ma rencontre. Ou tout simplement car j'avais envie de lier connaissance avec cette fille dégageant une aura de puissance et de mystère qui m'intriguait.

Mon regard ne quittais plus ce petit bout de chou, je me trouvais ridicule de la surnommé ainsi mais, à vrais dire je ne pouvais pas la voir autrement qu'une petite chose fragile alors, que si ça se trouve elle était loin d'être fragile et malgré la piètre performance laquelle j'avais eu le droit elle était une redoutable guerrière. Ou peut-être pas.. Mais, de toute façon elle devait surement être douée dans un autre domaine ! Je fixais ses cheveux aussi blond que du blé auquel je me fessais violence pour ne pas les toucher, je détaillais discrètement la jeune fille face à moi, elle était vraiment très mignonne malgré la sueur qui fessait brillais sa peau.

Franchement je ne savais pas qui était son parent divin mais, ce qui était sur c'est qu'elle ne devait pas être une des nombreuses fillesd'Arès ou d'Athéna. J'imaginais plus son parent divin plutôt doux et calme ou peut être était-elle une exception, si ça se trouve son parent divin est genre un dieu un peu louche au caractère bien trempé comme Héphaïstos... Tant de questions qui se bousculaient dans ma tête en si peu de seconde à cause de la présence de cette fille.

« - Je pense plutôt que le troll serait bien trop content de tenir une occasion pareille de me réduire en charpie ! »

Je souriais une nouvelle fois soulagée qu'elle l'avait bien pris et amusé par sa réponse j'hochais la tête jugeant qu'une réponse ne servirait à rien, lorsqu'elle commençait à s'avancer vers moi je fessais quelques pas également pour séparer la distance entre nous, j'avais toujours l'épée que j'avais empruntée dans ma main à vrais dire je n'avais plus très envie de m'entraîner, maintenant je voulais juste en savoir plus sur cette blondinette.

« - Je m'appelle Cassandre, du bungalow des Déméter. Et, comme tu peux le voir, enfin...
Disons que je suis plus portée sur le jardinage que sur le combat. Je déteste me battre, je suis vraiment une très mauvaise guerrière. »

C'est comme si je ne sais quel dieu avait entendu mes pensées et avait décidé de me faire plaisir, pour une fois, je retenais de tout mon self-control mon rire qui n'avait qu'une envie c'était de pouvoir flotter dans les airs. Elle était vraiment trop mignonne avec petites joues de bébé qui étaient légèrement coloré d'une jolie teinte rosé, elle me fessait de plus en plus penser à un petit chaton. Eh oui.. J'avais la salle manie d'associer certaine personne avec des animaux, loin de là pour les rabaisser ni quoi que ce soit vu que je considérais les animaux à la même échelle que nous.

« - Enchanté Cassandre je m'appelle Espérance en passant, du Bungalow des Hermès mais, fille d'Hadès. J'ai pu voir cela en effet mais, ne t'inquiète pas je te promets que si un jour on croise un troll, je ferai mon possible pour pas qui te réduit en petites miettes ! Et puis tu sais qu'il ne suffit pas d'être une bête au combat pour être une guerrière, tu peux très bien l'être de l'intérieur ! »

Je lui ébouriffais légèrement les cheveux après avoir achevé ma phrase, ce geste de ma part me surpris moi-même mais, à vrais dire je ne voulais pas y penser. Fille de Déméter ? Alors, là j'étais vraiment très loin de la plaque, je crois même que je suis tombée dans un trou ! Déméter... Cela pourrait donc expliquer ce qu'elle dégageait, cette fille pourrait être la pureté incarnée c'est limite si elle ne brillait pas ou qu'elle m'aveuglait. J'aurais très bien pu ignorer cette jeune fille comme les fois précédentes lorsque je l'avais vu à la colonie mais, cette fois si quelques choses m'avaient poussé à « sympathiser » avec cette fleur des îles.