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 A View To a Kill ║ Hermès

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Luke Castellan

Partisan de Cronos
Luke Castellan

Drachmes : 100
Je suis : Un de mi dieu
Parent divin : Hermès
Responsabilité : Chef des Partisans
Feat. : Jake Abel
Localisation : Camp de Cronos
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MessageSujet: A View To a Kill ║ Hermès   A View To a Kill ║ Hermès EmptyMer 30 Jan - 21:06

No Light No Light … In your bright blue eyes.
Désert de Black rock

Cronos l’avait envoyé dans le désert. Ou plutôt, Luke Castellan avait décidé d’aller dans le désert, seul, pour méditer. Oui, cela pouvait paraitre étrange mais quelques fois, le chef des partisans du seigneur du temps avait besoin de se recueillir, de réfléchir, seul, quitte à souffrir un coup. Le désert de Black Rock était l’endroit idéal pour ça. Délirer en paix, si toute fois il y arrivait, et ressentir des émotions que le véritable Luke Castellan n’avait pas ressentit depuis maintenant des années. Comme de la souffrance physique. Sauf que ça, Luke Castellan ne pouvait pas en ressentir. Parce que Luke Castellan était immunisé. Il s’était baigner dans le fleuves des enfers, le Styx. « Parce que cela vaut mieux pour toi mon garçon » Cronos. Luke Castellan ferma les yeux. Il voulait être seul, au moins pendant quelques minutes. Etrangement, le seigneur du temps partit de sa tête. De temps en temps, il voulait bien lui fiche la paix. En fait, le seigneur du temps n’était dans sa tête que lorsqu’il devait donner des ordres ou lorsqu’il se battait ou encore, durant son sommeil. Durant ses moments intimes, lorsqu’il plaisantait avec d’autres partisans, lorsqu’il était avec Kathleen, Luke Castellan était seul.
Il jeta un coup d’œil à sa montre. Il était seulement deux heures de l’après midi. Luke Castellan s’en serait douté, le soleil était au plus haut. La chaleur aussi et même si Luke Castellan la sentait, cette chaleur, elle ne lui faisait rien. Il leva les bras vers le ciel et rigola, s’adressant au ciel.

- Eh Apollon, même toi tu ne peux m’atteindre… Alors ça t’fais quoi gros balourds ?! Hé ! Monsieur Hélios, y sont où tes rayons ardents ? Je n’en vois pas moi … Pfft, dieux de pacotille…

Luke Castellan attrapa son repas de midi. Juste une barre de céréales. Il croqua dedans et continua d’avancer. Au loin, des montagnes se dressaient devant lui. Tant pis, il les traverserait. Luke Castellan savait qu’il était fort, il savait qu’il pouvait toujours compter sur son maître. Et puis de toute façon, s’il voulait rentrer, il fallait qu’ils les traversent. Sa tête se mit à tourbillonner. Une punition des dieux ? Non. Il n’était pas comme ça. Il s’écroula par terre et porta la main à son front. La Chaleur ne le quittait pas. Il refusa l’aide de son seigneur, il fallait qu’il soit fort. Il pouvait surmonter cela. Il devait. Luke Castellan était fort, c’était Luke Castellan qu’avait choisis Cronos, lui et lui seul. Son tee shirt était trempé de sueur et ses cheveux était plaqués contre son front moite. Il devait être rouge comme une tomate. Sa cicatrice qui lui barrait le visage devait ressortir de plus belle.

- Ça te fait rire hein ?

Luke Castellan rigola une nouvelle fois, toujours coulé au sol. A qui parlait-il ? Mystère. Le sol étai brûlant. La terre, sèche, se collait aux parties de sa peau qui l’effleurait. Il pencha la tête et les vis. Les araignées. Luke Castellan n’avait jamais eu peur de ces bestioles. Mais là, elle était effrayante. Petite, de grandes pattes velues disproportionnées pour leurs tailles, huit yeux brillant. Combien étaient-elles ? Il se redressa et, toujours assit, les compta. Mais bientôt, les doigts de sa main ne suffirent plus. Elles étaient une centaine. Elles venaient toute vers lui, et leur pattes semblait faire un bouquant assourdissant lorsqu’elles effleuraient à peine de sol. Certains étaient plus grosses, plus effrayante et Luke Castellan, toujours assit, à se demander si tout cela était bien réel, les vit une à une s’accrocher à son tee shirt beige, s’agripper aux parcelles de peau qu’elles parvenaient à atteindre. Il était sonné, incapable de réagir. C’était alors qu’il comprit, que les pattes velues qu’il sentait se faufiler sur son torse n’étaient pas réelles. Il avait réussit, il perdait la boule. Ou bien, ce n’était qu’une simple hallucination. Il devait tirer une de ses têtes… Il secoua la tête, fermant les yeux. Plus d’araignées, il n’en voulait plus. Lorsqu’il rouvrit les yeux, elles avaient disparurent, tout simplement. Il regarda sa montre. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Luke Castellan avait déluré pendant une heure.

Il se releva, comme si de rien n’était. Il avait soif, mais son corps lui disait de continuer. Son mental aussi. Mais alors qui avait soif ? Juste Luke Castellan. Encore un délire. Le désert n’était décidément pas un bon lieu pour se recueillir, on y déliré plus qu’autre chose. Si ses serviteurs le voyaient dans cet état… Il voyait déjà cette fille aux dents de lapins, comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui, Aylin Miller, se foutre ouvertement de lui. Bah, elle n’était pas méchante, mais pas sympa non plus. Ce n’était pas son amie, mais pas son ennemi non plus. Bref. Et si Kathleen le voyait comme ça ? Elle se moquerait aussi ? Elle ne le serrait pas dans ses bras, ça c’était sûr. Il soupira. Les montagnes semblait s’être rapproché il y a quelques minutes, mais cela n’était plus le cas, voire même, elle semblait s’éloigner à présent.

- Vous devez bien vous foutre de moi hein ?

Une fois de plus, Luke Castellan leva ses mains vers le ciel. Aux dieux, il parlait au dieu en général. Soudain, une lumière. Et Luke poussa un petit cri de désespoir. Il savait ce que voulait dire cette lumière. Un dieu avait du l’entendre et était venue. Raah. Il vit une silhouette se rapprocher et il eu un hoquet, non pas de surprise, mais de stupeur. Son père. C’était son père. Son visage de métamorphosa e rien de bon. Luke Castellan n’aimait pas son père, il l’avait toujours crié haut et fort. Il tendit le bras vers le dieu des messagers. Etait ce bien réel ? Encore une hallucination ? Non, il était bien réel, et ça, Luke Castellan pouvait le sentir. Il s’approcha, titubant. De la haine de la haine. Que venait faire son paternel ici ? Hein ? Quoi ? Que voulait-il de lui ? Hein ? Quoi ? Il ne salua pas par un « Hey papa ça boom ? » Non, Luke Castellan étai en colère de le voir ici.

- Hermès.
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Hermès

Divinité
Hermès

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MessageSujet: Re: A View To a Kill ║ Hermès   A View To a Kill ║ Hermès EmptySam 2 Fév - 19:41

Parce qu'il y a un temps pour tout et que c'était celui de la guerre. Parce qu'il y a un temps pour la famille et que c'était celui de Luke. Luke. Un garçon intelligent, qui aurait fait un homme remarquable, un demi-dieu exemplaire, un fils idéal... S'il n'avait pas été empli de colère depuis toujours. Oui, je n'étais pas un père très présent. Oui, je ne lui avais jamais rendu visite quand il était gosse. Et oui j'avais bien des choses à me reprocher. Mais après tout, qu'étais-je excepté un dieu ? Rien. Car les dieux de l'Antiquité ne sont plus rien depuis bien longtemps, depuis que plus personne ne croit en eux excepté leurs descendants. Aujourd'hui quelques mortels avaient encore un zeste de sang divin en eux mais ce n'était pas pour autant qu'ils vénéraient leurs ancêtres. Triste réalité du monde actuel, où les dieux se cachent, les demi-dieux tuent et les mortels meurent.

Bref ! Je ne pouvais pas dire que je ne ressentais pas un pincement au cœur en voyant l'un de mes fils hurler sa rage dans le désert, se moquant encore et encore de la pseudo-impuissance des dieux. Il s'était baigné dans le Styx, je le savais. J'ignorai son unique point faible mais sa protection ne le sauverait pas. Pas aujourd'hui. Oui, personne ne pouvait le tuer. Mais les illusions font parfois autant de ma qu'une dague effilée, qu'une flèche acérée. Et le soleil fit son travail, agissant aussi bien sur les sens d'un sang-mêlé que sur ceux d'un simple humain. Du haut de l'Olympe, tout là-bas abrité, je fermai les yeux, me concentrant simplement. Si je n'espionnai pas ses pensées par peur de ce que je pourrais y lire, je le voyais se traîner dans la terre sèche, tentant de chasser ses illusions, ses appartions. J'esquissai un mince sourire tout sauf joyeux. Voir son fils tomber aussi bas ça faisait mal, ça montrait son échec, c'était... Vexant.

« Oh Hermès tu radotes là. P't-être que tu devrais prendre des vacances, tes soucis te montent à la tête.
- Martha, il va encore nous éteindre...
»

Mon sourire prit des dimensiosn plus importantes tandis que les voix des deux serpents retentissaient dans ma poche de sweat, Martha et George se disputant une fois de plus. Lorsque la dispute devint bruyante je les sortis de ma poche et appuyai sur un bouton, réduisant les reptiles miniatures au silence. Ils me lancèrent tous deux un regards de reproche avant de reprendre là où ils en étaient, s'insultant probablement. Quoi qu'il en soit ils avaient raison. Ca faisait bien une éternité que je n'avais pas été marcher, que je restais enfermé sur l'Olympe à attendre... Quoi au juste ? Notre victoire ? Ou notre défaite peut-être... M'enfin à ce rythme-là j'allais devenir un grand-père grincheux semblable à Zeus. Je refermai les yeux, en revenant à Luke et ses cailloux brûlants. Celui-ci hurla à l'adresse du ciel une fois de plus et j'étouffai un soupir. Luke, Luke, Luke... Bon sang pourquoi devais-je me taper un garçon désobéissant ? Comme si je n'avais pas assez de problèmes depuis qu'Aaron avait sauvé une fille nue dans un lac, Déméter le traitant de voyeur, de pervers et tout ce que vous voulez. Si ça continuait l'Olympe entière allait me demander des comptes sur le comportement impardonnable de mes gosses.

« Je disais donc, très cher dieu, que tu pourrais p't-être avoir une conversation avec ton fils ? Soit dit en passant qu'il a un beau cul. »

Je lançai un regard mi-perplexe mi-surpris à Martha qui se tortillait dans ma main.

« Honnêtement je n'avais pas remarqué le « beau cul » de Luke. Mais soit, je vais lui parler. A force de délirer au milieu de son tas de cailloux il va définitement perdre la boule. »

D'un claquement de doigt je fis apparaître une paire d'écouteurs blancs et une cannette de Pepsi, ma boisson préférée ces derniers temps. J'y ajoutai un peu de nectar. Qu'on ne m'accuse pas d'être un mauvais père !

« D'où viennent les écouteurs ? »

Grillé. Enfin, une fois de plus quoi. Les écouteurs appartenaient sans doute à l'un des dieux mineurs peuplant l'Olympe. Mais après tout une paire d'écouteurs blancs ça courrait les rues, même celles divines, alors aucune chance d'être repéré. Lançant un sourire en coin aux deux petits reptiles j'enfonçai les deux écouteurs dans mes oreilles, branchant l'autre extrémité à mon téléphone, autrefois appelé un caducé.

« Prêts pour une balade ?
- Je me suis lassé des murs de ce truc sinistre que Zeus appelle... Un temple ? »

Bref j'avais deux reptiles bavards comme seule compagnie pour me rendre dans le désert. Réjouissant non ? Je décapsulai la cannette avec impatience, savourant le goût du Pepsi. Petite pensée pour l'endroit où je souhaitais me rendre, passage au mode « Hermès-format-mortel » et une petite lumière s'alluma – ainsi qu'un icône sur l'écran du caducé mais on s'en fiche.

Je rouvris les yeux sur un décor nettement plus jaune que celui de l'Olympe et battis plusieurs fois des paupières. Glissant une main dans ma poche droite je repris une gorgée de Pepsi, me faisant la commentaire que j'étais gaucher. Brèfle, comme aurait dit je ne savais plus qui, j'avançai en direction de la silhouette qui se dessinait devant moi. Luke. Il me « salua » par mon nom et je m'arrêtai juste devant lui.

« Luke, Luke, Luke... Un peu de Pepsi ? Quoi que ceci sera bien mieux comme remontant. »

Je lui lançai la bouteille de nectar sans me soucier de s'il l'attrapait ou non. Si non, c'était simplement un imbécile. Un imbécile intelligent, certes, mais un imbécile tout de même. Prenant appui sur ma jambe gauche je fis défiler les petits icônes sur l'écran du caducé-téléphone, posant finalement le doigt sur celui de Radio-Olympe. Zeus ne serait pas content si j'arrivai à la bourre à l'une de ses réunions ennuyeuses, surtout si c'était pour bavasser avec un traître, soit-il mon gosse. J'ôtai finalement l'un des écouteurs.

« Alors alors... La forme ? Ouais, les vacances dans le désert en compagnie des hallucinations, y a rien d'mieux, je te comprends. J'ai vu que tu prenais pas mal de plaisir avec les jolies partisanes ? »

J'eus un petit sourire en coin. Non pas que j'espionnai Luke tout particulièrement mais disons qu'il attirait mon attention... Parce qu'au final je n'étais un simple spectateur contemplant une chose inexistante – si on en croyait les mortels – se détruire elle-même. Oui, je parlais bien de la mythologie grecque. Et là où je ne faisais que regarder certains participaient... Comme Luke, comme Aaron, comme les autres sang-mêlés... Comme de nombreux dieux et autres créatures appartenant à notre monde.


Dernière édition par Hermès le Dim 3 Fév - 21:16, édité 1 fois
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Luke Castellan

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MessageSujet: Re: A View To a Kill ║ Hermès   A View To a Kill ║ Hermès EmptyDim 3 Fév - 11:45

No light No Light… In your bright blue eyes…
Desert de Black Rock


Du Pepsi ? Il ne trouvait que ça lu dire ? Du PESPSI ?!! Mais il était stupide, complètement maboul ce vieux grand père… Luke Castellan ouvrit la bouche avant de la refermé aussitôt. Non, le Pepsi c’était tout simplement immonde et puis même, il ne mangerait ni boirait rien qui viendrais d’un dieu de l’Olympe, et encore moins son abruti de père. Il tituba un peu, il ne fallait pas qu’il fasse attention à lui. Il venait juste l’embêter.
Alors alors... La forme ? Ouais, les vacances dans le désert en compagnie des hallucinations, y a rien d'mieux, je te comprends. J'ai vu que tu prenais pas mal de plaisir avec les jolies partisanes ?
Mais c’est qu’il continuait le con… Il voulait vraiment qu’il lui saute dessus. Non mais… Des vacances dans le désert, pfft, il voulu juste dépasser ses limites. Alors c’était comme ça qu’il faisait pour détendre l’atmosphère ? Et ben raté, Luke Castellan n’avait qu’une seul envie, lui arracher sa cannette et lui renverser tout son Pepsi chérie à la figure. La formes … Oui, il en était sûr à présent, il se fichait royalement de lui. Il répliqua d’un ton sec, essayant de continuer à avancer, les jambes engourdies.

- Les partisanes ? J’fais c’que j’veux. Venant d’un dieu comme toi franchement… Ce n’est pas comme si vous tous là – il désigna le ciel – vous alliez me donner une leçon sur ce que je dois faire avec les partisanes ou non.

Quel culot. Pfft. Franchement. Il y avait longtemps que Luke Castellan avait fini de se demander si ce qu’il faisait avec les autres était raisonnable ou pas. Et le fait qu’il puisse voir, enfin, qu’il ‘espionne à moitié quand il était avec Kathleen… Beurk. Non mais c’était sa vie privée oui ou non ? « Je vais ce que je veux… T’as pas à savoir ce que je fais tout le temps, ni à assister à tout… Dis moi, quand j’vais aux chiottes tu ne regarde pas hein ?! C’est abusé, viol de la vie privée, et de son propre fils, c’est du beau ». Il arriva sous le nez de son père. Dans ses souvenirs, il était plus grand. Ah oui, c’est vrai, il ne l’avait pas vu depuis longtemps. Il essaya de le contourner. En sois, ce n’était pas vraiment une chose difficile, mais la chaleur lui montait à la tête et même les eaux du Styx ne pouvait empêcher le soleil de faire son devoir.

Tout devint noir, le noir complet. Sa tête allait exploser. C’était Hermès qui lui faisait ça ? Ou simplement le fait qu’il venait une fois de plus, de rentrer dans une sorte de folie pas possible ? Cette fois ci, c’était un visage effrayant qu’il voyait. Une femme, deux grands yeux globuleux, qui roulaient dans leurs orbites. Elle parlait une langue qui lui était familière, du grec. Sa peau était tiré, comme si elle avait passé sa vie à se a faire refaire. Portant, autrefois, cette femme devait être jolie. Les jambes de Luke se dérobèrent et il retint à quelque chose. Quoi ? Il n’en savait rien. La lumière ‘était toujours pas revenue. Les yeux de femmes lui faisaient peur, terriblement peur. Il n’avait qu’une envie, fuir, fuir très loin. La voix de Cronos se fit entendre. C’était donc lui qui lui envoyait ces pseudos migraines pas possible ? « Vas-t’en Luke. C’est un de nos ennemis. » Les yeux de la femme devinrent fluo. Luke hurla, mais il ne su pas si c’était dans son imagination ou pour de vrai. Il le revoyait son placard, son tout petit placard. Celui ou il se planqué lorsque sa mère faisait ces crises. Oui, car cette femme était sa mère. May Castellan. « C’est lui qui l’a rendu comme ça Luke, lâche le et vas t’en »

Luke rouvrit les yeux. Il se tenait à l’épaule de son père. Prit d’un dégoût soudain, il le lâcha. C’était donc bien Cronos. Il l’avait puni, encore une fois. Pourquoi, il n’avait quasiment rien fait cette fois ci, c’était son père lui-même qui était venu jusqu’à lui. « Désolé maître, je vais l’envoyer balader et je vais rentrer » Il baissa la tête, comme si Cronos en personne se tenait devant lui, le menaçant de sa faux. Il recula, encore tout abasourdi.

- Je…

Il porta sa main à sa tête qui tambourinait encore. Il se redressa d’un coup, il devait partir. Cependant, quelque chose le lui en empêcher. Il avait envide parler. Chose étrange, de parler avec son père. De temps en temps, il était vrai que Luke regrettait de ne jamais avoir prit la peine de parler avec lui quand il en avait l’occasion rien que pour comprendre. Ca, bien entendu, il ne l’avait dit à personne, sauf peut être à Kathleen parce qu’il lui faisait bien plus confiance qu’aux autres, mêmes plus confiances que sa meilleure pote miss-aux-dents-de-lapins. C’était peut être pour ça qu’il s’était rapproché d’elle au début… Mmh. « Luke ? »

- Papa… enfin, père …

Comment pouvait-il l’appelait ? Hermès devait trouver ça bizarre mais bon, au fond, il le connaissait, il savait que son fils changeait d’humeur comme de chaussettes. « Luke que fais tu ? »

- J‘ai besoin de …

« LUKE ! » Cronos était en pétard. Il lui envoya une nouvelle illusion. Encore sa mère. Sauf que sa mère n’était plus son point faible, depuis bien longtemps. Il lutta, il lutta contre l’envie de s’écrouler de nouveau, de hurler encore une fois. S’il pouvait battre les illusions stupides et cruels que lui envoyait son père alors il deviendrait fort. La Lumière revint. Réussit, il l’avait chassé de sa tête, du moins, pour le moment. Il regarda les yeux bleus de son père. Les mêmes que lui. Tout le monde le lui disait. Si seulement il pouvait comprendre tout ce qu’il endurait au quotidien, ses motivations…
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MessageSujet: Re: A View To a Kill ║ Hermès   A View To a Kill ║ Hermès EmptyDim 3 Fév - 22:11

Je regardai Luke tituber un peu, tentant apparemment de poursuivre sa route. Si je haussai légèrement les sourcils je ne fis aucun commentaire, me contentant d'avancer à ses côtés, les mains dans les poches, les voix de George et Martha toujours en train de se chamailler dans le silence des écouteurs. Je pris une nouvelle lampée de Pepsi, félicitant intérieurement les mortels d'avoir inventé une telle boisson. Parfois ils m'épataient : pas foutu d'inventer quelque chose d'aussi génial qu'Internet et paf, ils te sortaient la boisson du siècle.

« Les partisanes ? J’fais c’que j’veux. Venant d’un dieu comme toi franchement… Ce n’est pas comme si vous tous là, vous alliez me donner une leçon sur ce que je dois faire avec les partisanes ou non. »

Je suivis le geste de Luke et observai le ciel sans nuage. J'aurais pu lui servir le sermon que tout mon père aurait sorti à son fils dans pareil situation : elle est trop jeune, ce n'est pas de l'amour, ce n'est qu'une gamine, montre-toi responsable fiston... Un jour tu comprendras que tes parents avaient raison... Mais je ne le ferais surement pas. Pour commencer même le plus vieux des vieillards était un gamin pour moi. Et ensuite Luke ferait ce qu'il voudrait tout comme j'avais tout fait ce qu'il me chantait. Non, d'accord, je me mentais tout comme je mentais aux autres. Mais bref, ce n'était pas le sujet actuel.

« Ton fils est un idiot Hermès, rentrons, j'ai chaud.
- La ferme, George. »

Luke se planta juste sous mon nez, ignorant tout de mes petits bavardages avec les serpents du caducé. Je notai que lui et moi faisons à peu près la même taille maintenant, preuve flagrante du temps qui avait passé depuis la dernière fois que je l'avais vu. Et bizarrement il y eut un bug, chez lui comme chez moi. Ses yeux s'agrandirent légèrement et je fus... Aspiré ? Emprisonné ? Capturé ? Bloqué ? Tss... Aucun verbe pour illustrer ce simple fait... Et pourtant ! Et pourtant, je me retrouvai dans le tourbillon affolé de ses pensées, balotté à droite et à gauche, emporté par un souvenir puis rattrapé par un autre. Passé à tabac, voilà qui pouvait convenir. Oui, un peu comme quand l'écran d'un ordinateur bugue, montrant des centaines d'images à la seconde, les unes n'ayant absolument rien à voir avec les autres. Cronos ? Peut-être, peut-être, peut-être. Peut-être ! J'aurais pu m'en sortir mais une curiosité quasiment malsaine m'attirait vers la destination finale de ce méli-mélo. Et je revis May. Et je revis Luke. Et je revis... Ce que j'avais fait ou, plutôt, ce que je n'avais pas fait. J'avais tout laissé tomber parce qu'il le fallait, parce que j'étais un dieu, plus particulièrement celui du voyage et des voleurs et que j'étais volage. J'avais volé l'amour de May, j'avais volé la vie normale que mon fils aurait dû avoir. Et bizarrement j'étais heureux que ça se soit passé ainsi. Oui, fait terriblement égoïste mais tout simplement vrai.

On peut ainsi dire qu'on revenait sur Terre en même temps, Luke s'agrippant brusquement à mon épaule. Il me lâcha comme si je l'avais brûlé et je reculai d'un pas, perdu à mi-chemin entre la surprise, la frustration et la fureur. Parce que mon fils m'avait touché, parce qu'il m'avait lâché et enfin parce que j'étais un dieu, simplement imprévisible et obéissant à ses émotions. Il baragouina quelque chose et je sentis que : soit il y avait anguille sous roche, soit il y avait un problème réel. Parce que Luke n'hésitait jamais. Ou pas devant moi en tout cas. Je n'avais jamais eu droit à autre chose qu'à des reproches, de la colère, des insultes peut-être. Mais pas d'hésitation.

« Papa… enfin, père… »

Je reculai d'un pas supplémentaire, affichant sans doute la même tête que s'il venait de me giffler. Parce que Luke ne m'appelait pas ainsi si ce n'était pour se moquer, y mettre de l'ironie. Et là... Nulle trace. Des émotions parfaitement contradictoires submergèrent mon esprit, tellement contraires que je ne savais pas lesquelles étaient les plus présentes ni ce qu'elles représentaient. Il y avait une pointe d'amertume peut-être. De la rancoeur également. Et... Une autre, tellement étrange qu'elle semblait presque fausse : la joie d'être appelé Papa, père, bref... Parce qu'au final Luke était peut-être l'un des fils que je connaissais le mieux, peut-être l'un de mes descendants qui me ressemblait le plus. Il entama une nouvelle phrase tandis que j'étais – oui je dois l'avouer – pendu à ses lèvres. L'aider. J'aurais pu mais j'avais peur, peur qu'il s'agisse d'un piège et que je me laisse avoir, peur... D'avoir mal, oui. Peur... De lui et de moi, d'elle. De son souvenir. Car d'une certaine façon j'étais un traître et elle me le reprocherait, de tout là-bas aux Enfers. De tout là-bas dans les souvenirs. Luke leva les yeux vers moi et nos regards, si pareils, se rencontrèrent. Des yeux bleus qui en temps normal auraient dû être espiègles, prêts à jouer un tour, voler quelque chose. Et qui là... Avaient peur. Mal. Hésitants. Lui et moi. Je « vis » le reflet de Cronos tout au fond.

« Parle-moi. »

J'attrapai Lue par les épaules et, en cet instant, j'étais une personne parmi tant d'autres, loin de supplier mais proche de pleurer. Parce que ça faisait mal, oui, ça faisait mal de voir son sang aux mains d'un titan, aux mains des ténèbres, sans pouvoir l'en sortir, sans vouloir l'en sortir. A cause d'une maudite curiosité de voir le futur, d'entendre chanter la guerre.

« Écou... »

Cronos, tout là-bas caché au fond de Luke, envoya une nouvelle illusion qui, s'y elle ne lui arracha pas un cri, me fit monter les larmes aux yeux. May. May. Oui, depuis j'avais eu de nombreuses conquêtes mais je n'en oublié aucune car toutes étaient vraies et que ma mémoire ne se perdait pas au fil du temps. Des milliers d'années de souvenirs... Il y avait de quoi devenir fou. Mais c'était le quotidien des dieux, mon quotidien.

« Allo Hermès ? Message des Elliot's Brother. On a un message à faire passer à notre frangin alors ramène toi vilain facteur. »

L'ambiance pouvait salement retomber sous la voix de George mais je l'entendis à peine. Narcisse, Léandre et Adonis attendraient trois minutes. Moi j'avais attendu vingt-et-un ans.

« Parle ! »

Je le secouai par les épaules, haussant le ton. L'impatience me gagnait, l'agacement aussi. Pourquoi restait-il muet ? Parle, parle, parle !
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Luke Castellan

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MessageSujet: Re: A View To a Kill ║ Hermès   A View To a Kill ║ Hermès EmptyLun 4 Fév - 20:07

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Et puis, comme ça, d’un coup, Hermès changea d’humeur. Ah, tel père tel fils… Sauf que là, le dieu des voyages avait légèrement confondu son fils avec un sac à patates et commençait à s’énerver dessus. Parle Parle Parle. « Bravo fiston, si tu voulais mettre Hermès dans tout ces états tu as réussis, tu vois à quel point il est faible hein ? » C’était Cronos. Luke Castellan avait horreur lorsque son maître l’appelait ainsi. Fiston. Ce n’était PAS son père. Non, son père était en train de s’énerver contre lui parce qu’il refusait d’ouvrir la bouche. « Pars fiston …Tu sais très bien que je te punirais de toute façon pour ce que tu as fais, n’aggrave pas ton cas » Luke repoussa son père de toute les forces qu’il pu. « Très bien, brave fiston. » Il secoua la tête. « Ta gueule» Oups, c’était sortit tout seul. Au fond, Luke Castellan comptait bien un jour dire ces deux mot au seigneur des titans, il fallait avouer que ce dernier n’était pas d’une compagnie très agréable et qu’il était difficile de ne pas s’énerver contre lui de temps en temps.

Imaginez, avoir un vieux bougon de plusieurs siècles dans votre tête, qui vous dit quoi faire et quoi dire à longueur de temps ? Imaginez que vous devez vivre avec lui quasiment 24heures sur 24 ? Bien entendu, il y avait des jours, des instants où il était totalement absent, hors de son crâne. Mais lorsqu’il y était, il y mettait tout son cœur. Imaginez à présent que ce vieux tas d’os – car oui, techniquement il en était un – soit un vieux gars ronchon, qui critique tout autour de lui, qui tient des discours proche d’un embrigadement pour une mission suicide, qu’il aime des choses que vous n’aimiez pas. Vous êtes dans la tête de Luke Castellan. Alors pourquoi était-il de son côté ? L’espoir. Et l’espoir fait vivre et rend même plus fort. Cronos était le seul dieu qui avait compris ce que ressentait le fils d’Hermès. Il lui avait offert la possibilité d’avoir une nouvelle vie, de faire de nouveau choix, de gouverner le monde et de remodeler à sa façon. Certes, il y avait quelques désagrément, Luke était devenue végétarien alors qu’avant la viande ne lui posait pas de soucis. Mais c’était que Cronos était un monsieur pointilleux et très lourd et qu’il ne voulait plus manger de viande pour x raisons. . Ensuite, il allait devoir servir d’hôte à Cronos, mais pour ça, il était prêt.

Il retrouva ses esprits et réalisa que l’homme qu’il venait de repousser était Hermès. Bne en même temps qui d’autre était avec lui dans cette fournaise géante ? « Que viens-tu de me dire Luke Castellan ? » Et l’autre qui ramenait encore sa poire au mauvais moment…

- J’ai besoin de comprendre. Pourquoi tu ne m’aide pas ?

Il avait parlé au présent. Il ne l’avait pas aidé avant, alors pouvait-il le faire maintenant, au jour d’aujourd’hui ? D’un certains côté, le côté bon garçon de Luke voulait que son père lui vienne en aide. Et d’un autre … Tout au fond de sa tête, dans des pensées lointaine, Cronos s’égosillai, hurler, et le menaçait de le punir sévèrement. Bah, au pire, le punir signifiait juste lui envoyer de mauvais rêves, il passerait une ou deux mauvaises nuits et hop, le tour était joué.

- Quant j’étais petit, quand j’avais peur de ma mère, tu n’étais pas là. Mais j’ai compris, enfin, même si j’étais en colère, que tu ne pouvais pas veiller sur moi. Ma maintenant, j’ai était à la colonie, comme tu le souhaitais, j’ai fais une quête, comme tu le souhaitais. Un quêtes qui ma value d’être presque défiguré j’te signal.

Il lui montra la cicatrice laissé par les griffes acérées du dragon du jardin des Hespérides.

- Si tu savais l‘enfance que j’ai vécu. Beaucoup d’enfants se passent volontiers d’un père, mais pas moi. Ma mère était folle, elle me faisait peur. Tu sais combien de fois j’ai du me réfugier dans cette armoire, dans ma chambre ? Il faisait tout noir, et j’avais peur du noir, tout ça pendant que ma mère délirait sur mon futur, et sur toi.

Il baissa la tête, les yeux baignés de larmes. Tous ces souvenirs… S’il seulement il pouvait comprendre… Sauf qu’il était quasiment sûr que son père n’en avait rien à fiche. Après tout, il avait des tas de gosses, il ne s’en souciait peut être pas plus que lui. La vie était injuste. Plus d’une fois, Luke Castellan avait rêvés d’être un garçon banal. Pas dyslexique, pas tout le temps à remuer sur ses chaises de cours, pas à vouloir chercher la bagarre et voler les trucs aux autres… Les larmes avaient réellement commencé à couler sur ses joues. Horreur ! Malheur ! Cela faisait si longtemps que le demi-dieu n’avait pas versé une seul larme, de tristesse.

Il n’avait plu envie de haïr son père. Non, il voulait bien lui donner une nouvelle chance, celle de se rattraper. Malgré cela, il savait qu’un jour où l’autre, Cronos prendrait le dessus, qu’il ne pourrait plus rien faire, mais il était trop tard. Il voulait profiter. Cronos le laisser faire. C’était sans doute pour pouvoir le faire culpabiliser après, ou un truc du genre. Bah, Cronos était doué pour ces choses là. Il releva la tête, sans vraiment prendre la peine d’essuyer ses larmes et esquissa un petit sourire, digne des fils d’Hermès. Si une personne était là, à les observait depuis quelques minutes, elle n’y comprendrait rien : deux personne qui se dispute, puis discute, puis se dispute, puis pleure, plus discute…. Bref. « Luke, pleurer est un signe de faiblesse, les larmes ne sont rein d’autre que la défaite du corps contre le cœur » Il soupira et murmura pour lui-même, ou plutôt pour la petite voix qui venait de revenir.

- Je suis ravie que tu sache dire autre chose que tes discours de guerre à la noix Cronos. Citer, c’est beau.

Il rigola tout seul, sans tenir compte des réactions de son père, qui se tenait toujours devant lui. Ben quoi, c’était marrant de casser en permanence un titan qui en avait terrorisé plus d’un lors de son règne.
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Hermès

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MessageSujet: Re: A View To a Kill ║ Hermès   A View To a Kill ║ Hermès EmptyLun 4 Fév - 22:14

Il s'appelait Luke.
Et il s'agissait bien de mon fils. Sauf que nous étions comme qui dirait dans deux camps différents. Pour être plus précis je n'étais pas réellement du côté des dieux olympiens. Ça c'était juste la version officielle. Officieusement... C'était bien plus compliqué. Car je n'étais jamais que pour moi-même, pour mon plaisir, pour le spectacle qu'une guerre pouvait offrir à un dieu comme moi. Oui, les millénaires se succédaient, tous aussi ennuyeux les uns que les autres. Seuls les temps de guerre avaient un quelconque intérêt, mettant un peu de piment dans l'actualité. Aujourd'hui, avec Youtube, on pouvait toujours regarder les choses du passé mais ce n'était pas aussi bien que d'y être, de voir les éclairs de Zeus se déchaîner, le ciel pleurer et les vagues fuir, les montagnes s’effondrer et... Non, chut. Oui il ne fallait pas parler trop car un dieu n'était pas aussi libre que ce qu'il laissait entrevoir. Non, là aussi la vérité était bien plus compliquée... Et plus noire, plus triste.

Imaginez les ans se succédant, sans aucune fin, avec pour seule réjouissance les disputes entre les membres de sa propre famille. Imaginez les évènements, se répétant à l'infini, encore et encore, inlassablement. Imaginez un dieu à moitié lunatique et incapable de tenir en place au milieu. Vous imaginez ? Non, je ne crois pas. Car dans ce cas-là on finit par devenir fou, tout simplement. Il ne fallait pas chercher plus loin. Oh, ce n'était absolument pas comme les psychopathes mortels, non, loin de là, mais la folie reste la folie. Pour soixante-quinze pour cent de folie restait encore vingt-cinq de bon sens, et heureusement ! heureusement je n'en étais pas totalement dépourvu. Car oui, cette journée était un piège, pour le cœur, l'âme, le corps. Quand votre fils, perdu à jamais dans l'esprit de Cronos, se mettait à vous parler, parler pour de vrai, pas simplement avec des mots, alors vous étiez piégé, sans aucun moyen de fuir.
Pourquoi. Pourquoi ? Pourquoi ! Un mot, trois façons de l'interprêter. Dans le cas de Luke j'avais un peu de mal à savoir. Simple question, ou reproche accompagné de rancoeur ? Question, question très chers. Si je ne l'aidais pas c'est simplement parce que je ne le pouvais pas, qu'il ne le voulait pas, que les autres dieux me prendraient pour un traître. Certes, j'en étais un. Mais un mensonge n'a d'importance que lorsqu'il est découvert non ? Là, il ne l'était pas.

Alors arrête-toi, arrête-toi tant que c'est encore possible. Après il sera trop tard et nous serons deux, deux à s'être trahis en l'espace d'une dizaine de minutes. Rien qu'en ayant quitté l'Olympe je les avais tous trahi. Et si Luke faisait de même de son côté... Bah ! Grand bien lui fasse. Oui, j'étais furieux, en colère, plein de rage, prêt à m'énerver. Car j'étais Hermès bon sang, un dieu relativement important sur l'Olympe et Cronos n'allait pas se payer ma tête en jouant avec mes sentiments – aussi futiles soient-ils. Et il se mit à pleurer. Et les larmes me montèrent lentement aux yeux.

Oui, un dieu peut pleurer... S'il est honnête. Je ne l'étais pas souvent mais aujourd'hui oui. Pourquoi ? Parce que ça faisait incroyablement mal.

« La torture interroge, et la douleur répond. »

Rien n'était plus vraie que cette phrase. Ici la torture était de voir son fils pleurer, énumérant mes erreurs. La douleur c'était de ne pas pouvoir, de ne pas vouloir, les réparer. Et savoir que tout cela était faux. Oui, le regret était là, mais peu importe. J'étais vide, vide d'émotions. Un léger rire partit sans mon autorisation. J'étais complètement en train de me perdre. Je me secouai et repris une gorgée de Pepsi, cachant derrière ce geste anodin le trouble qui m'avait envahi. Je débranchai les écouteurs et les enroulai avec soin avant de les glisser dans ma poche.

« Hermès, laisse ce gosse, t'as du boulot j'te signale ! Le jour où il te plantera un poignard dans l'dos, faudra pas te plaindre... Et dis pa qu'c'est faux, tu viens de le penser. »

La voix de George résonna clairement dans le désert, un instant après que Luke ait ri sans raison apparente. Je me mordis la lèvre, hésitant à le remballer. Mais il avait raison, bien sur. Je reculai de plusieurs pas, m'entravant sur un rocher. Les paroles du serpent m'avait brusquement fait redescendre sur Terre. Giflé. Là encore ça faisait mal. Mais les larmes étaient parties, il le fallait bien.

« Laisse ce garçon ici Hermès, faut encore qu'on rentre sinon t'auras des emmerdes. C'pas comme si tu n'avais rien à te reprocher hein ? T'aides même pas les Olympiens à éviter la guerre... Au contraire, tu fais tout pour qu'elle ait lieu... Arrête de penser à toi et redescends sur Terre, faut qu'on rentre. »

Les minuscules crochets de George éraflèrent mon poignet et je retirai vivement ma main, furieux. Comme qui ? Ma colère n'avait pas vraiment de direction précise, j'avais juste envie de l'être.

« Tu t'es pas occupé de lui pendant vingt-et-un-an, c'pas maintenant qu'faut t'y mettre mec. D'ailleurs t'as plein d'ennuis alors occupe-t-en avant. Ton fiston il est avec Cronos, c'est plus le petit Luke tout mignon que t'avais vu fêter ses trois ans par la fenêtre... Alors bouge, on rentre... En plus les trois autres idiots s'impatientent dans leurs Enfers à la noix.
- George, t'es pas gentil avec notre pauvre Hermès, il va encore nous mettre en mode off... J'en ai marre d'être réduite au silence à cause de toi, tu sais ?
»

Je me frottai le front, lâchant au passage la cannette de Pepsi qui tinta sur le sol orangé. CA-TAS-TRO-PHE, neuf lettres verticales.
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Luke Castellan

Partisan de Cronos
Luke Castellan

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Je suis : Un de mi dieu
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Responsabilité : Chef des Partisans
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MessageSujet: Re: A View To a Kill ║ Hermès   A View To a Kill ║ Hermès EmptyJeu 7 Fév - 10:48

No Light No Light in your bright blue eyes
Désert de Black Rock


Ces serpents étaient insupportables. Luke se demanda un court instant comment son père arrivait il à les supporter. Il aurait était à sa place, il les aurait écrasé depuis longtemps ou donné à manger au premier rapace venu. Il se rappelait lorsque Chiron lui avait parlé de son père, du temps ou il était encore jeune et naïf, à la colonie. Il lui avait longtemps parlé des deux serpents du dieu des voyages qui, de nos jours, n’était plus seulement sous forme de reptile. Luke se souvenait avoir beaucoup ri, et avait était intéressé par ses deux choses étrange qui portaient même un nom, mais là, il ne s’en souvenait pas. Luke avait regarda son père pleurer, et bizarrement, il n’était même pas étonné. Pourquoi ? Lui-même n’en savait rien. Son père fit u mouvement rapide été lâcha sa boisson.

Luke ne comprit pas tout à fait, mais il avait compris que les deux serpents avaient parlés tout haut. Il était peut être censé être vexé mais, pour le moment, ile ne l’était pas. Par contre, les dieux en haut pouvaient les entendre et il n’avait pas vraiment envie que son père se prenne les éclairs de Zeus sur la tronche ou que Athéna- qui était une déesse respectable mais redoutable – lâche ses foudres sur lui. Alors ? Pourquoi son père ne lui répondait pas ? Bah, les pleurs lui avaient suffi, il devait sans doute être désolé.

- C’n’est pas grave, je ferais avec ça.

Et, étrangement, Luke lui sourit à nouveau, mais cette fois ci, ce n’était pas un sourire du style « tu vas voir ce que tu vas voir, tu vas regretter… » Mais un sourire… aimable. Chose étrange. Dans sa tête, Cronos avait recommencé à fulminer, à hurler. Il était marrant lui aussi et Luke Castellan n’ne avait plus rien à foutre.

- Ferme là vieux tas d’os.

Oh, il parlait à voix haute, mais il savait que Cronos en serait d’autant plus vexé. Ila allait être puni, sévèrement, mais il s’en fichait. Il avait passé tellement de mauvaises nuits dans sa vie qu’une, ou deux, voire même trois ne lui ferait pas de mal. Il tendit sa main vers son père, le même sourire pendu sur les lèvres.

- Je veux qu’une partie de moi fasse la paix.

Et il savait qu’Hermès comprendrait. Une partie de lui était perdu, condamné à servir Cronos car il avait choisis que cela se passerait ainsi. Mais une autre, celle qui avait rencontré Annabeth et Thalia, celle qui voulait connaitre son père, le poussait à changer ses choix. Sans attendre la réponse du dieu, il se jeta dans ses bras. Bah, ils étaient quasiment aussi grands, mais Luke s’en fichait. Il n’avait jamais pu le faire. Jamais, comme tous les autres enfants normaux, il avait pu serrer son vrai père dans ses bras. Jamais. Et il l’avait toujours regretté. Les larmes n’avaient pas cessé de couler, il avait mal, très mal. Cronos lui faisait souffrir le martyr, sa tête semblait exploser toute les secondes. Mais malgré ça, il resta collé à son père, comme pour essayer de le vaincre. Mais malgré sa, Cronos restait Cronos, et il savait faire du mal autour de lui.

Il n’avait qu’une seule envie, s’arracher les cheveux et hurler à plein poumons, hurler, jusqu’à que sa voix se réduise à un petit chuchotement inaudible. Mais il ne l’en ferait pas. Lorsqu’il relâcha enfin son père, il sentit le monde tourner. Tout devenait flou. Cronos l’avait achevé mentalement.

- On se …reverra hein … papa ?

Il sourit, les larmes qui lui coulaient encore sur les joues.

- Je dois rejoindre mon camp…

Et ce fut le noir. Le noir complet. Il sentit son corps se soulever et… bouger. Que se passait-il ? Très bonne question. « Je ne te croyais pas aussi stupide Fiston, je croyais que tu allais lui mettre la raclé, en profiter, il ne peut t’atteindre… Je suis déçu, terriblement déçu… » Luke sentit qu’on le posait sur quelque chose de mou. Un lit ? Un canapé ? Il ouvrit les paupières quelques instants avant de les referme aussitôt, juste à temps pour voir son père disparaitre en silence. Il tendit la bras vers l’endroit où se tenait Hermès quelques secondes auparavant. Il était dans sa chambre, au camp de Cronos. Il revaudrait ça un jour à son père, il s’en fit la promesse. Et, pour une fois, Luke Castellan décida qu’il allait tenir cette promesse.
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