Malgré le temps qui s'était passé depuis notre conversation dans mon bungalow, la motivation ne m avait pas quittée. Nous nous étions donné rendez vous dans cette usine désaffectée afin d'améliorer nos pouvoirs en vue de la bataille qui s'annonce. J'avais donc prévenu Espérance que nous irions au point de rendez vous aujourd hui. J'avais enfourché ma moto, le genre de moto qui va très vite, et j'avais roulé -j appellerais plus ça voler, vu la sensation-, jusqu a cet endroit encore jamais visité. On voulait un endroit qui ne soit pas dans la colonie, pas a la vue des humains, et où rien ne risquait de cramer.

Je suis arrivée, et j'ai cherché l'entrée, qui était un peu cachée. Je rentre donc et vois Espérance en plein moment de réflexion. Il me semble que cet endroit lui rappelle des souvenirs.
Je m approche donc doucement et, quand elle me voit enfin, je lui fait la bise et lui dit:

"C'est toi qui est en avance ou je suis encore une fois en retard ?"

Chez moi, le retard était une habitude. Ce n' est pas que je m en vante, loin de la, mais cela faisait un sujet de taquinerie adoré pour Espérance.

Wow, j'avais même pas vu qu'elle avait dégainé sa dague alors que je m approchais d'elle. Elle devait vraiment être dans ses pensées, et, sincèrement, si elle m avait attaquée, ça m aurait pas trop plu étant donné que j'aime pas me battre en combat singulier avec mes amis. Mais ça ne serais pas arrivé, évidemment.
Elle me répond :" Ralalala ! Je ne sais pas ce que je vais faire de toi, toujours en retard hein ! On dirait presque le lapin blanc dans Alice aux pays des merveilles. Bref, j'ai apporté des choses pour tester ce qu'on avait prévu."

Je me met a rire, je prend plutôt bien les moqueries quand je suis de bonne humeur et qu'elles viennent de personnes que j'apprécie. Dans le cas contraire je lui renvoie une phrase piquante dont j'ai le secret.

Je lui lance un regard comme pour dire "fais gaffe a ta dague", et je lui dit:

"Oui, sauf que lui, il court alors que moi je ne me presse pas a ce point quand je suis en retard! Je lui dit en rigolant.
Allez viens Alice, il se pourrait bien que je t emmène dans des coins inexplorés de tes pouvoirs!"

Je l'entraîne vers le centre de l'usine en enlevant ma veste en cuir noir.

"Ah ? Fait attention dans ce cas, il pourrait que tu te brules les ailes. Alors, on commence par quoi ? ... Eh merde ! J'ai oublié l'arc ! Quelle idiote ! "

J'avais pas bien compris ce qu'elle voulait dire par "se brûler les ailes" étant donné que si on reste dans l'humour, un lapin n'a pas d'ailes. Quant au mot "brûler", je savais très bien ce qu'il signifiait, et on allait l'expérimenter dans les minutes qui viennent.

Elle avait enlevé son manteau et on pouvait voir très clairement sur ses bras ses traces de mutilation. Même si j'étais au courant, j'ai inconsciemment serré très fort les dent avant de me détourner. Cette vision de douleur ne me donnait que les souvenirs de ma mère en mille morceaux après l'accident, et je n'avais aucun droit de laisser les souvenirs remonter. Donc j'ai serré les dents, car jamais personne ne fera remonter des choses comme ça dans mon cerveau anésthésié.

Je haussait un sourcil en souriant, d'un air sarcastique, prete a lancer une moquerie gentille quand je m abstint. Je ne sais pas pourquoi, je lui ai juste répondu:

"C'est pas grave, c'est pas le plus important. Pour l'instant, il faut apprendre a enflammer de loin. Je l'ai déjà fait. "

Je m assois par terre, en tailleur, et je me détend. D'un coup, je rouvre les yeux et fixe un morceau de bois par terre, qui s'enflamme, comme par magie.

"Moi aussi j'ai essayé mais, ça n'a pas marché... Enfin cela a brulé quelque chose mais, pas ce que je voulais.."

Et, comme pour illustrer ce qu'elle venait de dire, son bras s'enflamma a la place de la flèche posée devant elle. Il me vint une réplique acerbe quand je vit son bras s'enflammer, mais je me retins en me mordant la lèvre. Ce n'était une phrasue du style "t es nulle" mais plutôt une phrase de type "même inconsciemment tu veux te mutiler non-stop." je me retins tout d'abord parce que j'aurais pu la blesser, non pas physiquement (elle n'a pas besoin de moi pour ça) mais moralement, et en plus, j'aurais plombé l'ambiance.

En effet, ma non-capacité a comprendre sentimentalement les gens qui m entourent me provoque souvent des remarques méchantes. Résultat: je ne parais pas méchante, mais je suis très blessante.

Je lui répond donc, en pesant mes mots:

"T inquiete, ca va venir, il faut juste que tu te concentres totalement sur l'objet que tu veux enflammer. Laisse tes soucis, ta vie de coté et devient un seul et unique corps avec l'objet que tu veux enflammer... Enfin mois, c'est comme ca que je fais."

Je la voyais qui était déconcertée par la technique que je lui donnais. Normal, c'était difficile a comprendre mais je pense que j'explique mal: chacun ressent son don a sa manière. Je n'avais donc a peu près aucune de chance de l'aider en lui donnant ma technique. Evidemment, je n'y pense que maintenant. Donc je ne suis pas étonnée quand elle me répond:

"Mouais, je ne suis pas sûr que j'y arrive... Cette technique ne me plait pas trop, par contre je sais faire des boules de feu et diriger le feu "

Sur ce, je la vois former une boule de feu de la taille d'une orange et la faire rouler sur ces bras, épaules et ommoplates.

Je hoche de la tête en souriant, prête a sortir une blague comme a mon habitude. Je lui dit :

" Oulah, tu va nous faire rougir Tony Parker! Le pauvre, tu lui fait de la concurrence! "
Je m arrête, et reprend:

" Ce qu'il faudrait pouvoir faire, c'est ensuite la lancer, ça ferait un type d'explosif surpuissant a élan! "

Je me relève et essaye de faire une boule de feu. Inconvénient: elle fait la taille d'une noix. Avantage: j'arrive a en faire plusieurs d'un coup. On est sur une bonne piste, je le sens !

« - Et là je ne fais pas de la concurrence aux mecs de matrix ? Sinon ton idée est bonne mais, maintenant il faut trouver un moyen de la faire fonctionner ! »

J'étais surprise de voir que la boule de feu rebondissait sur le mur et encore plus surprise de voir Espérance se la jouer a la matrix. Genre un pas de coté aurait suffit, mais non. Certains aiment bien se compliquer la vie. Chose que je ne comprends pas. Donc, après sa phrase d'humour pas très modeste qui illustrait son petit numéro, je lui répondit en roulant des yeux et en rigolant a sa blague:
" Si tu voulais faire ton petit numéro c'est mort, y a personne a étonner chérie, mais j'avoue que ca en jette!"
J'avais rajouté ce petit compliment de peur qu'elle se vexe, car je peux être très cassante sans le faire exprès et c'est pas toujours mon but.

Je réfléchit donc au rebondissement de la boule de feu. J'eu quelques bribes d'idées que je lui exposait immédiatement:

" Peut être est ce possible de solidifier le feu entre nos mains. En plus, j'y pense comme ca, mais c'est probable que selon notre parent divin, on ait plus de facilités a faire certaines choses avec le feu. Je pourrais aussi créer des explosifs mais c'est plus compliqué niveau matériel."